Construction durable / Energie. L'engagement du ministère de la Défense dans une politique de développement durable passe par la mise en oeuvre de techniques de construction durable mais aussi par la maîtrise des consommations énergétiques. Le service d'infrastructure de la Défense (SGA/SID) est aussi l'acheteur du ministère de la Défense pour le gaz et l'électricité nécessaires aux infrastructures militaires.
Construire durable
C'est dans l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments existants que se situent les sources d'économie et les actions significatives en matière de lutte contre l'effet de serre. Elle passe d'abord par une phase de diagnostic afin d'établir un plan d'action de maîtrise des consommations. Des audits en eau et en énergie ont été menés au sein du ministère ministère. Sur cette base, le SID propose une politique énergétique au Haut fonctionnaire au développement durable du ministère. Maîtriser l'énergie passe aussi par une bonne connaissance des consommations. Tel est l'objet de la mise en place de compteurs individuels et télérelevables pour l'électricité, le chauffage et l'eau, opération lancée sur tous les bâtiments de plus de 1 000 m².
Au titre du plan ministériel, tous les nouveaux projets de construction respecteront le niveau « haute performance énergétique » (HPE). Le SID a passé un accord-cadre afin de réaliser des bâtiments d'hébergement sur l'ensemble des bases de défense. Ils atteindront un niveau de « très haute performance énergétique » (THPE) qui améliore les résultats de 20% par rapport aux opérations réalisées en appliquant les règles du droit commun grâce à une conception bioclimatique.
Depuis le début de l’année 2011, le ministère de la Défense s’impose d’appliquer le niveau BBC 2005 (au lieu du niveau RT 2005 réglementaire). A compter du 1er janvier 2013, la Défense applique également le niveau de performance énergétique REGLEMENTAIRE de la RT 2012. De manière concrète, ce niveau d’exigences est équivalent à celui imposé par le BBC 2005 (~50kWhEP/m².an). Seuls quelques changements sont à noter (test de l’étanchéité du bâtiment à l’air, garde-fous modifiés, etc.)
Les potentialités de recours aux énergies renouvelables sont à l'étude au profit de la réorganisation territoriale des armées. Il s'agit de réfléchir sur l'évolution des besoins énergétiques de la défense, sur les ressources naturelles locales et les filières professionnelles.
Le pourcentage d'« énergie verte » va par ailleurs être sensiblement augmenté dans les contrats d'approvisionnement en électricité.
Dans le domaine de la production de chaleur, le ministère de la Défense (SGA/SID) conduit des études de faisabilité sur plusieurs sites pour privilégier le recours aux chaufferies à bois, à la géothermie, aux pompes à chaleur ou à l'énergie solaire.
Chaufferies bois. En ce qui concerne la réduction des gaz à effet de serre, le ministère s’est engagé dans une démarche de développement de chaufferies bois.
Géothermie. L'installation de la base aérienne de Mérignac a valeur d'exemple en géothermie, elle satisfait 60% de ses besoins en chauffage et eau chaude permettant 150 k€ d'économie annuelle en énergie fossile.
Dès 2007, les audits de modernisation de l'Etat avaient identifié le service d'infrastructure de la Défense (SGA/SID) comme un acteur incontournable pour l'achat d'énergie (gaz et électricité) pour l'ensemble du ministère de la Défense.
La désignation officielle du SID a été formalisée le 2 juillet 2009 par le comité des achats du ministère présidé par le secrétaire général pour l'administration. C'est une nouvelle mission pour le SID, l'ensemble des besoins énergétiques du ministère représentant 1,4 Twh (électricité) et 1,2 Twh (gaz). Toutefois, le métier n'est pas entièrement nouveau pour le SID qui avait à connaître de ces enjeux pour les installations portuaires. Cette activité, qui se traduit par la reprise en gestion de plus de 5000 contrats, s'effectue dans un souci d'optimisation des coûts et dans un contexte européen d'ouverture du marché de l'énergie à la concurrence. Désormais, les professionnels de l'énergie disposent donc d'un interlocuteur unique au sein de la défense en la personne du SID.
L'achat d'énergie, c'est donc une chance pour le SID, une chance pour le ministère de la défense engagé dans de profonds travaux de rationalisation de son soutien, et une chance pour tous ceux qui, professionnels ou étudiants, s'intéressent à un domaine d'activité innovant, jeune et dynamique.
Sources : SGA/SID
Droits : Mindef/SGA