Pour le troisième jour de la semaine du développement durable, nous vous proposons de découvrir comment le ministère des Armées s'engage sur le chemin de la transition énergétique, notamment grâce à ses opérations d'infrastructure.
« C'est parce que nous avons l'empreinte environnementale la plus importante de l'État que nous avons l'impérieux devoir d'être un acteur volontaire et engagé de la transition énergétique. » F. Parly
Pour ancrer cette volonté de « mieux consommer », la ministre des Armées a présenté, le 5 septembre 2019, la Stratégie ministérielle de performance énergétique 2020-2023. Cette nouvelle stratégie vise à établir une feuille de route pour construire une « défense durable », notamment dans la conciliation entre protection de l'environnement et performance opérationnelle.
Afin de concourir à cette stratégie, le Service d'infrastructure de la Défense (SID), qui conduit et réalise les opérations d'infrastructures au profit des armées, développe ses capacités dans le domaine de la performance et de la transition énergétique.
Ainsi, grâce à des infrastructures qui deviendront progressivement « basse consommation » et « auto-productrices » d'énergie pour plus d'autonomie, c'est aussi une augmentation de la résilience des bases de défense qui est visée. Le Service d'infrastructure pilote 14 des 18 actions de la stratégie, s'inscrivant sur le chemin de la neutralité carbone en 2050.
La démarche du SID s'inscrit dans une vision prospective. Les projet innovants et expérimentaux qu'il développe participent à la construction d'un modèle visionnaire pour :
Quelques projets innovants :
mais aussi un smartgrid (réseau intelligent) sur le site de Vayres ou encore de production photovoltaïque avec stockage froid aux Antilles.
la production d'électricité photovoltaïque avec stockage hydrogène sur les Iles Glorieuses
Pour améliorer la performance énergétique de l'immobilier du ministère, le SID met en œuvre la totalité des leviers disponibles comme des travaux d'amélioration du bâti, des systèmes de management de l'énergie, des actions pour des comportements écoresponsables, mais aussi et surtout des contrats de performance énergétique d'emprise.
Cet outil consiste à confier à un opérateur privé la conception, la réalisation, l'exploitation et la maintenance d'une solution technique globale de gestion énergétique d'un site. Ces contrats de longue durée (15 à 20 ans) s'accompagnent d'un transfert du risque avec un objectif contractualisé de performance en ligne avec les objectifs nationaux :
Depuis 2011, le SID a notifié huit CPE et dix nouveaux CPE seront contractualisés à horizon 2025.
Les camps en opérations sont fortement dépendants d'approvisionnements extérieurs (énergies fossiles, eau embouteillée, gestion des déchets, alimentation, etc.). Le projet EcoCamp « autonome pour durer », placé sous le pilotage bicéphale de l'Etat-major des armées et de la direction centrale du SID, vise à développer un ensemble de briques technologiques autour de trois axes : le bâti, l'eau et l'environnement, l'énergie.
Les objectifs recherchés :
Au sein du Centre d'Expertise des Techniques d'Infrastructure de la Défense (CETID), une équipe pluridisciplinaire a été constituée afin de conduire les travaux de recherche sur ce camp du futur.