Depuis la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires, les quatre principes déontologiques applicables à tous les agents publics (la dignité, l’impartialité, l’intégrité et la probité) doivent être respectés sous la responsabilité de la hiérarchie qui dispose de référents déontologues.
Téléchargez le code de prévention des atteintes à la probité du ministère (pdf)
Téléchargez le rapport d’activité 2021 de la commission de déontologie des militaires (pdf)
Téléchargez le rapport d’activité 2020 sur le dispositif déontologie et alerte du ministère (pdf)
La déontologie peut être définie comme l’énoncé et la mise en pratique des règles et des devoirs professionnels dans les situations concrètes d’un métier, d’une fonction ou d’une activité.
Pour les militaires, ces principes entrent en résonance avec leurs valeurs fondamentales citées dans l’article L 4111-1 du code de la défense (esprit de sacrifice, discipline, disponibilité). Celles-ci pourraient être traduites dans ces domaines par un principe général de désintéressement.
La loi Sapin II du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique a donné un statut protecteur aux « lanceurs d’alerte » et a exigé la mise en place de mesures visant à prévenir et détecter les faits de corruption ou d’autres manquements à la probité.
3 objectifs
Dès 2016, le ministère des Armées a donc mis en place une politique qui poursuit une triple finalité :
5 actions
A ce titre, cinq types d’actions sont menées au sein du ministère des Armées :
Un militaire qui souhaite travailler dans le secteur privé après la cessation définitive ou temporaire de ses fonctions doit, dans certains cas, saisir la commission de déontologie des militaires afin que la compatibilité de sa nouvelle activité professionnelle avec ses fonctions antérieures puisse être examinée.
Le code de la défense dispose que, pendant un délai de 3 ans à compter de la cessation de ses fonctions, un militaire ne peut intégrer une entreprise :
L’article 432-13 du code pénal fixe la sanction pour non-respect de cette obligation à 3 ans d’emprisonnement et 200 000 euros d’amende.
Pour s'assurer de la régularité de leur situation, les militaires relevant de différentes catégories qui envisagent d'exercer une activité privée lucrative après la cessation définitive (retraite ou 2ème section) ou temporaire de leurs fonctions (à l'occasion de leur placement dans certaines positions statutaires) doivent informer par écrit le ministre de la défense (le ministre de l'intérieur pour les militaires de la gendarmerie nationale ou le ministre chargé de la mer pour les officiers des affaires maritimes).
Doivent ainsi obligatoirement saisir la commission de déontologie des militaires :
De plus, tout militaire peut, même s’il n’appartient pas à l’une des catégories énumérées ci-dessus, demander, à son initiative, de suivre cette procédure.
Par ailleurs, tout militaire bénéficiant d’un congé pour création ou reprise d’entreprise (R. 4138-29-1 du code de la défense) doit également se soumettre à cette procédure.
Enfin, il est rappelé que le ministre peut consulter la commission dans le cas où le militaire demande sa mise en détachement ou son placement en position hors cadre.
Au vu du dossier rempli par le militaire et des attestations fournies par les autorités hiérarchiques le service gestionnaire transmet à la commission de déontologie des militaires qui émet un avis sur la compatibilité des activités lucratives envisagées avec ses fonctions antérieures.
La commission peut demander à auditionner le militaire, qui est prévenu à l'avance par le secrétariat de celle-ci.
La commission vise principalement à ce que les militaires en voie de reconversion soient éclairés sur leur situation au vu des règles juridiques.
Le ministre (ou DRH-MD par délégation) rend, au vu de l'avis rendu par la commission de déontologie des militaires, une décision qui peut prendre différentes formes : compatibilité avec ou sans réserves, incompatibilité, incompatibilité en l'état si la commission ne disposait des éléments suffisants pour formuler son avis ou décision constatant que la demande du militaire ne relève pas du champ de compétence de la commission.
Cette décision est communiquée au militaire par son service gestionnaire.
En priorité, auprès de votre service gestionnaire.
Coordonnées du secrétariat de la commission :
Pour l’exercice d’activités privées lucratives, vous devez utiliser le dossier de saisine « dossier courant ».
Pour le congé de création ou reprise d’entreprise, vous devez utiliser le dossier de saisine « dossier CCRE ».
En vertu de leurs obligations statutaires, les militaires[1] et les fonctionnaires[2] doivent exercer leurs fonctions avec « dignité, impartialité, intégrité et probité ».
Ils ne doivent donc pas se trouver dans un conflit d'intérêts, défini comme « toute situation d'interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou paraître influencer l'exercice indépendant, impartial et objectif des fonctions ».
Quelles que soient nos fonctions et notre niveau hiérarchique, nous pouvons tous nous trouver dans une situation de conflit d'intérêts dès lors qu'il existe pour nous un intérêt propre, susceptible d'entraîner notre mise en cause dans une situation professionnelle. Cet intérêt peut par exemple être un lien personnel, un espoir de gain ou encore une acceptation de cadeau qui pourrait nous donner l'impression d'être redevable.
Certaines fonctions et certaines situations sont plus particulièrement exposées, telles que celles liées aux marchés publics, au contrôle des prestations d'une entreprise ou à sa surveillance, au cumul d'activités, à l'octroi de subventions, au bénéfice d'un parrainage ou d'un sponsoring pour des manifestations institutionnelles...
Le conflit d'intérêts n'est pas en soi un délit pénal mais peut être qualifié comme tel par un juge selon la nature et la gravité des faits.
A titre préventif, les agents doivent donc signaler s'ils se trouvent ou s'ils sont susceptibles de se trouver dans cette situation. Ils peuvent également, de bonne foi, signaler une telle situation s'ils en constatent l'existence dans leur environnement professionnel.
Vous estimez vous trouver dans une situation de conflit d'intérêts dans l'exercice de vos fonctions actuelles.
Vous devez en aviser votre hiérarchie afin de prendre les mesures nécessaires (exemple : retrait du traitement des dossiers concernés, non-participation à une instance collégiale, etc.).
En cas de doute sur ce sujet, vous pouvez consulter votre référent déontologue, compétent pour vous apporter tout conseil utile au respect des principes et obligations déontologiques citées supra.
Vous devez avant toute autre action en aviser votre supérieur hiérarchique. En complément, vous pouvez témoigner d'une telle situation auprès de votre référent déontologue. Toutes ces saisines ont pour objet d'évaluer la situation et d'y mettre fin le cas échéant.
Le signalement d'un conflit d’intérêts doit s'effectuer par écrit (courrier ou courriel). Vous devez être précis et factuel et joindre tous les documents éventuellement en votre possession de nature à étayer votre signalement de conflit d'intérêts.
Vous devez être de bonne foi, discret envers votre entourage, et ne pas faire preuve d'outrance ou de généralisation.
Vous ne pouvez faire l'objet d'aucune sanction ou mesure discriminatoire, directes ou indirectes.
En cas de signalement de mauvaise foi, sciemment inexact en tout en partie, commis avec l'intention de nuire,
De manière générale, le signalement d'un conflit d'intérêts auprès du référent déontologue est une action complémentaire de la saisine de la hiérarchie et préventive, qui ne doit pas être confondue avec la procédure très contraignante de signalement d'alerte (par un « lanceur d'alerte ») prévue pour des situations graves et urgentes.
Pour toute question sur l'identification du référent déontologue compétent, il convient de s'adresser au référent ministériel :
Monsieur le Contrôleur général des armées Jean ROCHE
Référent ministériel déontologue et alerte
60 bd du général Martial Valin CS 21.623
75.509 PARIS CEDEX
[1] Article L. 4122-3 du code de la défense
[2] Article 25 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires§ 6 ter A, 25 et 25 bis.
Il peut arriver qu'un(e) ressortissant(e) du ministère soit témoin de faits qu'il ou elle estime devoir signaler. Voici 7 points qui vous permettrons de réaliser ce signalement dans les règles.
2. Sur quoi peuvent-ils porter ?
3. Auprès de qui porter un signalement d'alerte?
Le dossier doit comporter les éléments suivants.
En cas de signalement de mauvaise foi, sciemment inexact en tout ou en partie, commis avec l'intention de nuire :
Pour toute question sur l'identification du référent alerte compétent, il convient de s'adresser au référent ministériel :
Monsieur le Contrôleur général des armées Jean ROCHE
Référent ministériel déontologue et alerte
60 bd du général Martial Valin CS 21.623
75.509 PARIS CEDEX
(1) Pour le ministère des armées : arrêté du 23 août 2018 relatif à la procédure de recueil de signalement des alertes
Sources : Ministère des Armées