L’éco-conduite, quelques règles pour prévenir les risques d’accident, faire des économies et respecter l’environnement. Depuis 2009, le ministère de la Défense et des Anciens combattants s’est engagé, conformément au plan de Développement durable du premier Ministre de 2008, à prendre en compte les contraintes énergétiques et budgétaires inhérentes à la protection de l’environnement.
Dans cette perspective, un audit sur la prévention du risque routier dans les services de l’Etat a été ordonné par Matignon. La Mission de Prévention et Sécurité Routière dans les Armées (SGA/SPAC/MPSRA) a été auditée le 16 juin 2011 pour le ministère de la Défense et des Anciens combattants. Cet audit doit permettre de répondre plus précisément aux nouveaux objectifs de réductions des accidents de la route dans les armées, grâce à l’éco-conduite.
La MPSRA veille à la formation à l’éco-conduite des conducteurs professionnels et des conducteurs des véhicules de l’Etat.
Il s’agit d’éveiller, en priorité chez les chauffeurs, mais également chez tous les agents du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le sens de l’éco-conduite.
La formation à l’éco-conduite se dispense en deux temps : 90 minutes de théorie, et 60 minutes de pratique par personne. Quelques règles simples permettent de mesurer immédiatement le bien-fondé de l’éco-conduite :
>> En moyenne 1 litre de carburant d’économie pour 100 kilomètres
>> Une réduction de l’empreinte carbone d’au moins un tiers
A l’issue de la formation, les conducteurs de la Défense ont des objectifs de progression, notamment en termes de consommation. L’éco-conduite permet de réaliser des économies conséquentes : si 2 000 agents de la Défense mettent en pratique ces recommandations, ils gagnent chacun un litre de carburant pour 100 km, c’est donc au total 680 000 € d’économies !
Mais économies et écologie ne sont pas les seuls intérêts de l’éco-conduite : par l’anticipation et la vigilance qu’elle demande, elle est garante de plus de sécurité sur les routes.
La MPSRA a d’ores et déjà formé plus de 5 000 personnes. Son plan de formation pour 2012 sera développé autour de trois axes :
>> pérenniser l’éco-conduite ;
>> optimiser la chaîne de prévention routière ;
>> agir spécifiquement au profit des personnes influant sur le niveau de risque routier.
Pour 2012, l’objectif est de former de 5 000 à 12 000 conducteurs du ministère à l’éco-conduite afin de prévenir spécifiquement le risque routier professionnel.
L’éco-conduite : une utilisation plus économique, plus écologique et plus sûre des véhicules de la Défense
En changeant de comportement au volant, chaque conducteur participe à réduire le risque d’accidents de la route de 10 à 15 %. Il peut également constater la baisse de sa consommation de carburant, (jusqu’à 15 %), tout en contribuant à limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
L’éco-conduite en 4 conseils
1. Anticiper les obstacles : moins on utilise le frein et l’accélérateur, moins on consomme.
2. Passer rapidement les vitesses : réduire l’utilisation des trois premiers rapports qui sont les plus consommateurs d’énergie et les plus polluants.
3. Lâcher l’accélérateur pour couper l’injection : Il faut jouer avec l’inertie, le poids de la voiture, et le dénivelé de la route, même faible, pour pratiquer le « pull and glide » ce qui signifie : accélérer et laisser faire…
4. Couper son moteur au feu rouge. Si tous les conducteurs coupaient leurs moteurs au feu rouge, ce serait 6% d’économies réalisés sur la facture énergétique de la France !
Sources : SGA/SPAC
Droits : Mindac/SGA