La Flottille amphibie est une unité unique au sein de la Force d’action navale et plus généralement dans les armées françaises. Outre les missions de projection de force (le cœur de métier), l’unité peut intervenir dans un spectre plus large d’opérations, qu’il s’agisse de logistique, d’humanitaire, d’évacuations de ressortissants ou de soutien après les catastrophes naturelles.
Aujourd’hui, ce savoir-faire repose sur les épaules d’une centaine de marins, qui travaillent quotidiennement au maintien et au développement d’une compétence opérationnelle singulière.
S’ils sont formés par les écoles de la Marine, les marins affectés sur un EDA-R restent à « transformer » (ou « EDA-Riser ») afin d’être « lâchés » dans leurs fonctions. La conduite de cette formation est aujourd’hui sous la responsabilité et le contrôle direct des cadres de l’unité, qui seuls possèdent la connaissance, l’expérience et le recul nécessaire à cette tâche. Pour les équipages, l’EDA-R nécessite d’apprendre à concilier la maîtrise de la technologie et le sens marin.
Au port base, afin d’assurer la préservation du patrimoine et la disponibilité opérationnelle des engins et compte tenu des faibles ressources humaines disponibles, l’ensemble des mécaniciens et électriciens d’EDA-R sont regroupés au sein d’une même structure pilotée par un officier marinier supérieur titulaire du Brevet de maîtrise d’hydraulicien.
Équipage
L’EDA-R, c’est un équipage de six marins pour assurer la conduite : un "patron", un manœuvrier, un mécanicien et un électricien (Brevet d'Aptitude Technique) et deux "brigadiers" (manœuvriers, le seul poste doublé). Mais il ne s’agit là que de l’équipage minimum qui ne saurait exploiter toutes les capacités de l’engin. Pour durer à la mer, il faut ajouter un mécanicien (BS) et un chef de quart supplémentaire. Il faut également prévoir du personnel en renfort pour la mise en œuvre des armes selon le type de mission et son intensité. Avec l’arrivée des quatre équipages des EDA-R, l’effectif de la « Flottille Amphibie » dépasse aujourd’hui la centaine de marins.
Vie à bord
Disposant d'une réserve de 400 litres d’eau douce, de quatre bannettes et d’un petit espace restauration, l’EDA-R offre à son équipage de six personnes un confort largement supérieur à celui des CTM. Toutefois, ces conditions restent spartiates lorsqu’il faut durer à la mer, et rappellent par exemple le principe des « bannettes chaudes » des sous-marins classiques d’antan. De plus, L’EDA-R est un engin « humide » qui demande à son équipage une bonne rusticité dès que la mer se lève.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées