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Zone maritime Antilles: à la croisée des chemins?

Mise à jour  : 04/04/2013 - Direction : SIRPA Marine

Plus grande que l’Australie, la zone maritime des Antilles et de la Guyane s’étend sur 8 millions de km², du golfe du Mexique au milieu de l’océan Atlantique et de la Floride jusqu’au Brésil. Représentant deux fois la surface de la zone maritime Méditerranée, c’est un espace maritime immense qui concentre une somme de dangers inégalée dans les autres territoires français.

Des risques naturels tout d'abord, avec des cyclones et des ouragans six mois par an, des éruptions volcaniques, des secousses sismiques et des tsunamis. Sandy, Mitch, Andrew ou Hugo : ces ouragans sont tristement célèbres pour le nombre de victimes et l’importance des dommages. Le séisme en Haïti du 12 janvier 2010 a causé 300 000 morts : une catastrophe naturelle et humanitaire sans précédent.

Des menaces d’ordre humain ensuite. En tête, le trafic de stupéfiants, et en particulier l’exportation massive de cocaïne par voie maritime ou aérienne qui touche presque tous les pays de la zone. La marchandise est acheminée vers les marchés américain et européen par voie aérienne, terrestre ou maritime. Le bassin caribéen est propice au passage de flux financiers ou logistiques destinés à alimenter le terrorisme mondial. Même si une attaque terroriste directe en mer semble peu probable, le trafic de navire de passagers, ou les flux de navires sensibles (chimiquiers, pétroliers) et commerciaux qui y transitent sont autant de cibles potentielles. Un autre domaine de vigilance est l’immigration clandestine en raison des contrastes socio-économiques qui caractérisent la région et favorisent les flux migratoires illégaux. C'est le cas entre des îles comme Haïti et les départements français où le niveau de vie nettement supérieur est attractif. La piraterie enfin reste anecdotique par rapport à l’océan Indien ou le golfe de Guinée, mais des plaisanciers sont régulièrement victimes d’actes de piraterie ou de brigandage parfois meurtriers.

Le maintien de la sécurité dans cette zone maritime immense, la connaissance d’un ensemble géopolitique complexe avec des foyers de tension à terre ou en mer (litiges frontaliers), l’existence de départements français au milieu de la zone et le suivi de la situation régionale justifient une présence militaire française permanente et une réelle coopération maritime internationale et interministérielle.

Surveiller, contrôler et intervenir

Le contre-amiral Georges Bosselut, commandant supérieur des forces armées aux Antilles depuis l'été 2012, exerce également le commandement la zone maritime des Antilles. À ce titre, il assiste le préfet de la région Martinique, délégué du gouvernement pour l'action de l'État en mer dans cette zone. Entretien.

Assister les populations

Le 19 janvier 2010, 7 jours après le séisme en Haïti, le BATRAL Francis Garnier appareillait pour Port-au-Prince afin de débarquer du matériel de déblaiement, du fret humanitaire et des équipes de secours. Le Francis Garnier démontrait ainsi sa capacité à porter secours aux populations dans un environnement dégradé. Depuis lors, le BATRAL Dumont D’Urville a remplacé le Francis Garnier, et la mission reste assurée.

2 « go-fast » interceptés, 240 kilos de cocaïne saisis

Le 27 février et le 1er mars 2013, la frégate de surveillance Ventôse a intercepté deux embarcations de type « go-fast » en mer des Caraïbes. 7 ballots de cocaïne, soit plus de 240 kilogrammes de drogue, ont été récupérés. Retour sur deux opérations qui ont conduit à la condamnation de 10 narcotrafiquants à des peines de 4 à 7 ans de prison ferme.

Une opération NARCOPS n'est jamais une opération de routine

Par le Capitaine de frégate Luc S., commandant de la frégate de surveillance Ventôse

Fort-de-France : point d’appui pour l’entretien des navires des forces armées des Antilles et de la Guyane

Entre le 11 novembre 2012 et le 6 mars 2013, le patrouilleur P400 La Capricieuse des forces armées en Guyane a fait l’objet d’un arrêt technique majeur (ATM) à Fort-de-France pour redonner du potentiel à ses installations et voir ses capacités opérationnelles élargies par l’ajout de nouveaux systèmes. Une opération d’entretien accomplie avec succès.

Une mécanique bien huilée

Entretien avec l’ingénieur principal des études et techniques de l’armement Franck Sinilo, directeur du SSF pour les Antilles et la Guyane.

La Marine en Guyane

Ses moyens, ses missions.


Sources : © Marine nationale
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