Opérations permanentes

Les opérations permanentes, comprennent notamment le volet océanique de la dissuasion nucléaire. Il s’agit du déploiement, continu depuis plus de 40 ans, d’un de nos quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), afin de dissuader tout Etat de menacer les intérêts vitaux de la France. La sûreté de ce sous-marin, notamment lors de son départ et de son retour de Brest, et celle de nos approches maritimes sont assurées par un dispositif complet, composé de frégates et leur hélicoptère, d’avions de patrouille maritime, de chasseurs de mines, de vedettes de la gendarmerie maritime et de fusiliers marins.

 Parmi les opérations permanentes figurent également les prépositionnements de nos forces au plus près de nos zones d’intérêts. La nécessité de ces déploiements navals permanents a été réaffirmée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Participent en effet des fonctions « connaissance-anticipation » et « prévention », c’est-à-dire du recueil de renseignement, de la connaissance de théâtre, de la présence ostensible éventuelle dans le cas d’une montée du niveau de crise et de la préparation à une réaction rapide en cas d’ordre d’intervention, (par exemple l’évacuation des ressortissants français d’un pays en situation d’insurrection). Les prépositionnements constituent la clé de notre réactivité et de notre capacité dite « d’entrer en premier ». Ainsi en est-il des déploiements en Méditerranée orientale, en océan Indien ou dans le Golfe de Guinée, pour ne citer que les plus fréquents.

 Le format des forces affectées à un déploiement est variable selon l’environnement stratégique et les priorités données. Il peut aller d’un patrouilleur de haute mer à une force navale constituée autour d’un porte-avions ou d’un porte hélicoptère amphibie. Il requiert cependant l’emploi de bâtiments hauturiers, capables de durer à la mer.