Lancement, croissance, maturité et déclin. Pour les stratèges du marketing grand public, ces quatre phases caractérisent le cycle de vie d’un bien de consommation. Dès la conception, la calibration de chacune de ces étapes est donc primordiale. La durée de chacune des phases du cycle est évidemment très variable selon la nature des produits considérés. Pour un gadget par exemple, le cycle de vie est de quelques mois alors que pour une automobile il sera de plusieurs dizaines années.
Les navires militaires n'échappent pas à la règle. Ils obéissent ainsi à un cycle de vie spécifique. Ce ne sont en effet pas des produits comme les autres. Quelque soit le type, la polyvalence spécifiée, ils se caractérisent par un assemblage de technologies simples ou de pointes, de puissantes installations mécaniques ou hydrauliques qui s'imbriquent avec des équipements électroniques plus ou moins sophistiqués. L'ensemble est irrigué par d'innombrables réseaux. Le tout doit flotter, avancer, savoir plonger, remonter et lancer des armes.
« La conception puis la construction, l'exploitation opérationnelle, puis le retrait du service actif avant la déconstruction, le cycle de vie d’un navire militaire s’étale entre 40 et 50 ans », affirment sans équivoque les spécialistes.
Compte tenu de cette durée du cycle des navires militaires, conjuguée à l'obsolescence rapide des technologies ou des composants, chacune des phase est donc logiquement minutieusement dimensionnée pour optimiser d'une part le coût global du programme et pour maximiser la phase d'exploitation opérationnelle par la Marine Nationale.
Tour d’horizon des cycles de vie d’un navire militaire des parties prenantes à la réussite du cycle dont la durée excède en général la durée entière de la carrière d'un marin, d'un ingénieur ou d'un technicien. Comprendre ces logiques, c’est comprendre un peu mieux la Marine dans son environnement.
Responsable de la conception, de l'acquisition et de l'évaluation des systèmes qui équipent les armées, la Direction générale de l’armement (DGA) est ce qu’il est convenu d’appeler le « maître d'ouvrage »des grands programmes d'armement. Elle accompagne en particulier une grande partie de la durée du cycle devie des navires de la Marine nationale. Éclairages |
Outre «DGA Techniques navales», une autre entité de la DGA est elle aussi très connue des équipages des bâtiments de surface: c'est «DGA - Essais de missiles». Présentation
Gros plan sur le Centre d’Expertise des Programmes Navals (CEPN), une nouvelle entité de la Marine œuvrant principalement en amont du cycle de vie des nouveaux matériels navals.
Le renouvellement de la flotte des frégates de lutte anti-sous-marine (FASM) est en cours. Ce cycle s’achèvera avec la livraison du dernier exemplaire de la série des (FREMM) au-delà de l’année 2020. Un «tuilage» qui impose aux experts de bien penser l’exploitation de frégates de générations différentes. Explications
Arrêt Technique Majeur (ATM) emblématique de ces dernières années, celui de la frégate anti-aérienne (FAA) «Jean Bart». Retour d'expérience (Retex) en 5 points.
Parce qu'elle se conforme aux normes écologiques et de développement durable en vigueur, la Marine nationale élimine proprement ses vieilles coques. Environ 100.000 tonnes de navires correspondant à 35 grandes coques et une centaine de petites coques et engins nautiques sont en attente ou en cours de déconstruction. Chargé de mission des navires en fin de vie auprès du Chef d’État-major de la Marine (CEMM), le vice-amiral Hubert Jouot s’explique. |
Sources : © Marine nationale
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