Nouvelle donne. Les bâtiments de la Marine nationale, marine océanique parmi les premières du monde, doivent répondre à des exigences accrues en matière d’interopérabilité, de performances militaires, de polyvalence d’emploi et de facilités d’entretien, tout en respectant le principe de la «juste suffisance technologique». Cette réponse passe notamment par une plus grande automatisation des systèmes embarqués, mais aussi par une optimisation de leurs équipages en volume et qualité, sans pour autant sacrifier leur efficacité opérationnelle.
Dans ce domaine, les équipages des Bâtiments de Projection de Commandement (BPC) et les Frégates de Défense Aérienne (FDA) préfigurent ceux des Frégates Multi Mission (FREMM). Ces bâtiments de premier rang, conçus pour former la colonne vertébrale de la Marine nationale, sont caractéristiques de la thématique des équipages optimisés, et du concept afférent de «reachback».
À Brest, Lorient, Toulon ou en mer, des changements sont d’ores et déjà sensibles dans la vie des marins du fait de l’optimisation des équipages, qu’ils appartiennent à la Force d’Action Navale (FAN) ou à la force océanique stratégique (FOST). « Reachback », équipages optimisés, automatisation des bâtiments, etc. Quelles sont exactement les évolutions et les conséquences auxquelles le marin doit s’attendre ?
Premiers éléments de réponse dans ce dossier consacré à un sujet central de la Marine Nationale de ce début de XXIèmesiècle.
Le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) est un bâtiment novateur aux performances considérables dont l’équipage est optimisé. Témoignages croisés de marins du bord. |
En charge de la gestion de 1 400 officiers de Marine « grosso modo de la formation initiale à Lanvéoc Poulmic jusqu’à l’école de guerre », le capitaine de frégate Julien Duthu mesure d’ores et déjà les changements survenus et ceux à venir dans le recrutement et la gestion des officiers dans ce contexte nouveau. |
Navire furtif de nouvelle génération, les Frégates Européennes Multi Missions (FREMM) vont former la colonne vertébrale de la flotte de surface de la Marine nationale. Principales caractéristiques de ces bâtiments du vingt-et-unième siècle, un équipage réduit grâce à une à automatisation poussée, une optimisation des processus de conduite et des conditions de vie à bord ainsi que des conditions de maintenance facilitées. Explications. |
Équipages réduits et missions opérationnelles de plus en plus complexes, ce qui ne se fait plus à bord se fait à terre, autrement. Une nouvelle structure a d’ailleurs été créée : le «reachback» afin de soutenir les bâtiments déployés dans des tâches aussi diverses que le Maintien en Condition Opérationnelle (MCO), l’alerte, le service à quai, le soutien logistique et administratif ou encore d’entretien des surfaces. Infographie en guise d’explications de texte. |
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Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées