Le 27 février et le 1er mars 2013, la frégate de surveillance Ventôse a intercepté deux embarcations de type « go-fast » en mer des Caraïbes, dans le cadre d’une opération de lutte contre le narcotrafic baptisée «Caribe Royale». 7 ballots de cocaïne, soit plus de 240 kilogrammes de drogue, ont été récupérés lors de ces opérations. Les trafiquants interpellés ont été remis sans délais aux enquêteurs de l’antenne Caraïbes de l’OCRTIS. Retour sur deux opérations qui ont conduit à la condamnation de 10 narcotrafiquants à des peines de 4 à 7 ans de prison ferme.
Le 26 février 2013, en soirée, la frégate Ventôse, agissant en coopération avec un Falcon Marine, détecte une embarcation suspecte navigant à grande vitesse.
Sur ordre du commandant supérieur des forces armées aux Antilles, la frégate Ventôse engage immédiatement la poursuite du « go-fast », fait décoller son hélicoptère Panther et met à l’eau son embarcation rapide sur laquelle est embarquée son équipe d'interception.
Lorsque l’hélicoptère s’approche pour effectuer une reconnaissance de cette embarcation, le largage de plusieurs colis suspects à la mer est observé et filmé. Malgré l’ordre qui lui est donné de s’arrêter et en dépit des avertissements, l’équipage du « go-fast » poursuit sa route à grande vitesse.
Sur ordre du préfet de la région Martinique, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer, le commandant du Ventôse procède alors aux opérations contraignant le «go-fast» à s’arrêter. Ce dernier est ensuite rejoint par l’équipe d’interception du Ventôse qui en prend le contrôle. Ses cinq membres d’équipage sont transférés sur la frégate et placés en rétention.
Le 1ermars, selon le même mode opératoire, la frégate Ventôse intercepte un second «go-fast» suspecté de se livrer à des trafics illicites.
L’équipage du «go-fast» jette 7 colis à la mer en voyant le Panther fondre sur lui. Le «go-fast» n’obtempérant pas aux injonctions de stopper, le commandant supérieur des forces armées aux Antilles autorise les manœuvres d’intimidation à partir de l’hélicoptère.
Devant la détermination affichée par les unités militaires, l’équipage du «go-fast» arrête finalement ses moteurs. Les trafiquants sont rapidement interceptés par l’équipe du Ventôse qui prend le contrôle du «go-fast». Ses cinq membres d’équipage sont transférés sur la frégate et placés également en rétention. Les 7 colis sont récupérés par l’embarcation rapide de la frégate. Le test à la cocaïne se révèle positif et la quantité saisie s’élève à plus de 240 kilogrammes.
Ces missions d’interception sont menées sur instruction du procureur de la République de Fort-de-France et sous l’autorité du préfet de la région Martinique, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer. La coopération interministérielle est une réalité quotidienne aux Antilles. Pour la Marine, elle s’opère avec les administrations relevant des différents ministères (douane, gendarmerie, justice), et avec les organismes interministériels implantés aux Antilles (OCRTIS, CIFAD). La coopération avec la gendarmerie et la douane concerne davantage les trafics ayant lieu à proximité des côtes et sont complémentaires des actions en haute mer.
En 2012, 2,4 tonnes de cocaïne ont été interceptées en haute mer par les moyens de la Marine nationale et 3 tonnes au total dans le cadre d’opérations relevant de l’action de l’État en mer, menées également avec le concours de l’administration des douanes.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées