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Une mécanique bien huilée

Mise à jour  : 04/04/2013 - Direction : SIRPA Marine

Entretien avec l’ingénieur principal des études et techniques de l’armement Franck Sinilo, directeur du SSF pour les Antilles et la Guyane.

De quoi se compose la flotte à entretenir?

Nous entretenons tout d’abord l’ensemble des navires basés à Fort-de-France : les frégates de surveillance Ventôse et Germinal, le BATRAL Dumont D’Urville, le remorqueur portuaire côtier Maïto et la batellerie de la base navale. Viennent ensuite le patrouilleur côtier de gendarmerie Violette basé en Guadeloupe et enfin les 2 patrouilleurs La Capricieuse et La Gracieuse, les vedettes de surveillance maritime Mahury et Organabo et la batellerie de la base navale de Degrad des Cannes à Cayenne.

Pourquoi entretenir à Fort-de-France des navires basés en Guyane?

Jusqu’en 2002, le soutien aux navires basés aux Antilles et en Guyane était apporté par des bâtiments de Soutien Mobile (BSM Garonne, Rhône puis Rhin). Hors nécessité d'entretenir les navires à sec dans un bassin , les arrêts techniques étaient donc réalisés au port base en présence du BSM. Au début des années 2000, les SSF et les bases navales ont été créés et, en parallèle, l’état-major de la Marine a décidé de privilégier les zones habituelles de déploiement pour effectuer les entretiens majeurs des navires affectés outremer. Cette décision visait à optimiser l’emploi opérationnel des bâtiments de la Marine en évitant des transits importants entre la métropole et leur port base.

Comme aucun des ports guyanais ne possédait de forme de radoub permettant de réaliser des travaux sur les œuvres vives, que le tissu industriel cayennais n’était pas en mesure de conduire ce type de chantier et que les ateliers de la base navale de Degrad des Cannes n’étaient pas dimensionnés pour soutenir des interventions d’une telle ampleur, le choix de Fort-de-France s’est naturellement imposé.

Comment s’organise la répartition des responsabilités dans un chantier comme celui de la Capricieuse?

C’est comme si nous jouions pendant la durée des travaux une partition à quatre mains. La première, c’est le SSF Antilles Guyane qui assure la maîtrise d’ouvrage.

La deuxième, c’est l’équipage du bâtiment qui s’implique totalement dans la préparation et le suivi des travaux en liaison étroite avec l’ingénieur responsable de bâtiment (IRB).

La troisième, c’est la base navale, avec ses Ateliers Militaires de Soutien Outremer (AMSO) qui réalisent une partie des travaux, son Groupe Rechanges Navals et Expédition (GRNE) et tous les services impliqués dans l’accueil portuaire.

La quatrième, enfin, ce sont la quinzaine d’entreprises locales sous-traitantes. Nous faisons appel à un maître d’œuvre d’ensemble qui sélectionne lui-même ces entreprises, selon leur capacité et leur intérêt à entretenir des navires militaires.

Concernant le chantier de la Capricieuse, c’est la Société Industrielle de Gestion du Bassin de Radoub de Fort-de-France qui a été sélectionnée dans le cadre d’un appel d’offre public.

En chiffres

L’entretien des navires de la Marine nationale à Fort-de-France représente :

  • 9 périodes d’entretien programmées annuellement ;
  • 1 à 2 arrêts techniques majeurs par an ;
  • 15 entreprises concernées dont 12 implantées en Martinique ;
  • 70 emplois locaux à plein temps pour la Capricieuse.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées