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«On avance en marchant»

Mise à jour  : 15/11/2012 - Direction : SIRPA Marine

En charge de la gestion de 1 400 officiers de Marine « grosso modo de la formation initiale à Lanvéoc Poulmic jusqu’à l’école de guerre», le capitaine de frégate Julien Duthu mesure d’ores et déjà les changements survenus et ceux à venir dans le recrutement et la gestion des officiers dans ce contexte nouveau.

IMPACTS // «Concernant les FREMM, nous ne sommes pas encore en «régime établi».. Cependant, les évolutions sont déjà palpables. Sur une FDA par exemple, même si les équipages ne sont pas complètement optimisés au sens propre du terme, je constate qu’il faut y affecter des officiers avec une expérience robuste et de  « solides » savoir-faire. C’est encore plus vrai sur un BPC ou il faut compter sur une structure de commandement réduite mais devant faire face a une extraordinaire variété de missions donc de situations dans un cadre interarmées en général.

«C’est un concept novateur qui nous impose d’avancer en marchant et de constamment nous adapter afin de naviguer sur l’avant…»

CONTRE- PARTIES // «FREMM, FDA ou BPC, ce sont des bâtiments à bord desquels les marins affectés sont certes spécialistes de leur domaine mais en même temps extrêmement polyvalents. Il faut donc repenser la façon de servir en équipage. C’est donc une évolution significative, qui a des conséquences inévitables sur le recrutement et de gestion des carrières, à laquelle nous nous continuons de travailler même si les BPC ou les FDA ont amorcé la tendance»

RÉPERCUSSIONS // «Pendant une période d’armement, les commandants me demandent logiquement du «super solide». Au lieu d’un enseigne de vaisseau, on préfère souvent un «louffiat[1]» ayant effectue son école de spécialité de deuxième niveau[2]. Même tendance sûrement chez les OM et les OMS. En gestion, nous devons cependant veiller à «faire des gestions de compétences», j’entends par là «injecter» des marins parfois un peu moins expérimentés afin qu’il puissent avoir progresser et donc accéder à leur tour à des postes de complexité croissante au fur et à mesure de l’avancement de leur carrière. Cela nécessite un surcroit d’encadrement et de supervision des niveaux supérieurs. C’est le prix à payer car on ne rentre pas dans la Marine «Lieutenant de vaisseau expérimenté» …

SOLUTIONS // «Le« reachback» est par ailleurs un bon moyen pour acquérir les prérequis (Cf page 7 & 8). Grace à ce «sas» . la maitrise préalable et progressive de l’essentiel des équipements, des processus et des procédures  est possible.

[1] Nom traditionnel du Lieutenant de vaisseau (capitaine)

[2] ESCAN: ECOLE …


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées