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CHAMMAL : Sur les Rafale B projetés au Levant, pilotes et navigateurs volent en « équipages constitués »

Mise à jour  : 16/06/2020 - Auteur : EMA - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Sur la base aérienne projetée au Levant (BAP), le commandant Aurélien, pilote de chasse, et le capitaine Nicolas, navigateur officier système d’armes (NOSA), forment désormais une équipe indissociable. Ils réaliseront toutes les missions de leur mandat ensemble.

     

En métropole, les équipages pilote-navigateur changent à chaque mission. Ainsi, les pilotes et navigateurs de l’escadron apprennent tous à travailler les uns avec les autres. Mais en opérations extérieures (OPEX), le commandant du détachement constitue les « équipages de combat » pour la durée du mandat en se basant sur différents critères, dont notamment les caractères de chacun. « Pour effectuer une mission de guerre, il est indispensable d’entretenir de forts liens afin qu’une alchimie se crée. L’incompatibilité n’est pas envisageable » explique le commandant Aurélien. Pour cela, les équipages formés font quelques vols ensemble en métropole avant leur départ. Ainsi, ils gagnent en efficacité, comprennent la façon dont l’autre travaille, connaissent mutuellement leurs points forts et points faibles. « Pour augmenter la synergie, il est nécessaire de beaucoup dialoguer lors des premiers vols, le but ultime étant de réussir à se comprendre sans se parler au sein du cockpit », précise le capitaine Nicolas. Chacun a ses habitudes, ses rituels et apporte sa touche personnelle. Le départ en vol en binôme est réglé comme du papier à musique, il faut composer l’un avec l’autre, les gestes sont chorégraphiés. « Nous devons prendre en compte et intégrer le fait que notre partenaire accomplit un tout autre travail que le nôtre au sein de l’avion mais parfaitement complémentaire. »

Dans le travail d’équipage, l’efficacité est perpétuellement recherchée. La répartition des tâches est essentielle. « Mises à part les actions vitales de sécurité d’avant vol appelées « domestics », le but est de ne pas faire les mêmes choses en même temps. Notre complémentarité nous fait gagner en efficacité », souligne le binôme.

Le travail d’équipage nécessite beaucoup de dialogue et d’écoute. Dans le cockpit, l’environnement est restreint, très bruyant. Beaucoup d’autres acteurs parlent sur la fréquence radio, la respiration qui se fait au travers d’un masque génère du bruit. Toutes ces conditions demandent beaucoup de concentration et occupe environ 70% de la capacité mentale. Le fait de voler à deux est un facteur multiplicateur de nos capacités immédiates d’analyse. Il s’agit d’un travail de coopération minutieux qui nécessite une très bonne connaissance mutuelle. « Il faut avoir confiance en son pilote car nous sommes parfois amenés à voler très bas et à très grande vitesse. Notre vie est entre ses mains, il doit en être conscient », confie le capitaine Nicolas.

Le commandant Aurélien, pilote de Rafale B, explique que sa mission est focalisée sur la conduite de l’avion « je reste concentré sur ce qu’il se passe à l’avant ». Il prend en charge les phases de transit telles que le décollage, l’atterrissage et les ravitaillements en vol, ainsi que la gestion de la position du Rafale par rapport à celui de la patrouille constituée.

Le capitaine Nicolas s’occupe, lui, de la gestion tactique de la mission : dialogue avec le sol dans le soutien aux troupes, manipulation du POD Damocles. Dans le cas d’un ciblage de véhicule par exemple, le navigateur réalise la visée laser afin que le pilote se concentre sur le suivi de la trajectoire de la munition. Enfin, quand une panne survient, si le pilote effectue les actions réflexes immédiates, le navigateur l’analyse avec plus de recul. Il apporte ainsi son expertise dans ce domaine et permet au pilote de rester concentré sur la poursuite de la mission.

Le commandant Aurélien confie qu’il a demandé à voler sur biplace spécifiquement pour ces missions en OPEX. « Mon côté perfectionniste me pousse à croire que l’on fait un meilleur travail à deux. Nous ne sommes pas trop de deux sur des missions de guerre. Et puis,ces liens humains sont très importants selon moi. Ils font partie de ces qualités intrinsèques de notre métier de militaire, et d’autant plus en opérations pendant les séquences intenses. Par ailleurs, c’est aussi une ambiance qui me plaît dans mon cockpit ».

     

       

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération Chammal se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes.

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Sources : EMA
Droits : armee de lair