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[Bourget 2017] Hélicoptères : les équipages témoignent

Mise à jour  : 23/06/2017 - Auteur : Aude Borel - Direction : DICoD

NH90 Caïman pour la Marine nationale, Caracal pour l'armée de l'Air et Tigre HAD pour l'armée de Terre. Sur le stand du ministère des Armées, les personnels composant les équipages des hélicoptères des trois armées nous parlent de leurs métiers et de leurs expériences.

Second-maître Laura, 28 ans, opérateur multi-senseurs sur NH90 Caïman Marine – 450 heures de vol

«  Ma fonction c'est de mettre en œuvre les capteurs de l'hélicoptère : le radar pour la détection de surface, le sonar pour la détection sous-marine et le treuillage de personnel. Il faut être polyvalent puisqu'on est souvent amené à se reconfigurer pour passer d'un capteur à un autre. Il est aussi nécessaire de faire preuve d'adaptabilité et de supporter la charge de travail. Ce qui me plaît dans ce métier, c'est qu'il mêle technicité et réflexion pour le maniement des capteurs. Je suis devenue militaire pour ça : je voulais voler, faire du treuillage, du tir et exploiter un système.

Lors de mon déploiement en Méditerranée orientale sur l'opération Chammal, j'ai été amenée à aider à se positionner un bateau. Je devais renvoyer des images dans des conditions de vol difficiles, il y avait de la brume, ce qui rendait le maniement des optiques délicat. A ce moment-là, on sait que le commandement attend une bonne photo et qu'on a pas le droit de se rater. Il faut rester concentrée. »

Lieutenant Anthony, 30 ans, pilote de Caracal – 1200 heures de vol 

« Je me souviendrai toujours de la première fois que j'ai piloté cet hélicoptère. C'était impressionnant. C'est une chance de pouvoir être aux manœuvres d'un tel engin. Les qualités requises pour être pilote, c'est la rigueur et le sérieux. Il faut respecter les procédures pour ne pas mettre en danger l'équipage. Selon la mission, il peut y avoir quinze personnes derrière moi. J'ai une lourde responsabilité, j'aime ça et je fais en sorte d'accomplir au mieux le vol. Chasseurs, forces spéciales, commandos… On travaille avec une diversité d'hommes et c'est aussi une des richesses de cette profession. Diversité dans les missions aussi puisqu'on fait de la recherche et du sauvetage, du transport tactique, du contre-terrorisme maritime, du ravitaillement en vol. J'apprécie aussi le travail en équipage, c'est très enrichissant.

Lors d'une opération extérieure dans la bande sahélo-saharienne (BSS), les missions sont complexes lorsqu'il s'agit de voler de nuit. Le « posé poussière » demande aussi un haut niveau de technicité et une extrême vigilance. »

Lieutenant Joachim, 27 ans, pilote de Tigre version appui-destruction HAD , 400 heures de vol

« Je suis passionné par tout ce qui touche à la technologie et j'ai la chance de pouvoir piloter un engin hors du commun. Cela est impossible dans la vie civile. A bord, il faut faire preuve de rigueur. La configuration du Tigre est telle que le pilote et le chef de bord au poste de tir, ne se voient pas. Il y a un gros travail d'équipage puisque le dialogue est obligatoire pour mener à bien la mission. Il faut apprendre à se connaître et se faire confiance. Qu'il s'agisse de l'appui, de l'escorte, de la reconnaissance de zones… Les missions du Tigre sont variées et cela me plaît.


Sources : Ministère des Armées