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Focus : le chirurgien navigant au 18e siècle

Mise à jour  : 22/05/2019 - Auteur : ©DCSSA - Direction : ©BCISSA

Au XVIIIe siècle, les chirurgiens navigants, affectés au service de santé de la Marine comprenaient des médecins, des chirurgiens, mais également apothicaires. C’est au milieu du XVIIIe siècle que ces trois spécialités seront enseignées au sein de l’École de Chirurgie et de Médecine Navale (Rochefort). La médecine navale se structure à partir de 1737 avec la création de l’École de Santé Maritime de Brest (qui deviendra le « Collège Royal de Chirurgie de la Marine » en 1775). Par la suite, l’École de Santé Navale de Toulon est créée en 1755.

Du fait de l’augmentation du nombre de victimes durant les conflits, le nombre de chirurgiens navigants s’est vite avéré insuffisant. Pour pallier à cette difficulté, on fit appel aux civils. Ils étaient donc séparés en deux catégories :

  • Les chirurgiens « entretenus » (médecins formés au sein d’une école) ;
  • Les chirurgiens de « levée » (médecins civils).

Le nombre de chirurgiens est déterminé selon la taille du vaisseau de guerre : plus l’équipage est nombreux, plus l’effectif de chirurgiens augmente.

La chirurgie pratiquée dans ce contexte concerne les accidents liés à la vie en mer et aux blessures de guerres souvent suivies de complications. Parmi celles-ci, on note les fractures (qui génèrent, en cas d’infection, une amputation), les hernies d’effort, les traumatismes crâniens (qui nécessitent, selon la gravité des cas, le recours à la trépanation) mais aussi l’extraction de balles ou de projectiles.

C’est dans ces conditions extrêmes et dotés de moyens très limités que les chirurgiens navigants œuvraient pour sauver les blessés et les malades. Mais l’histoire nous prouve qu’ils sont à l’origine d’un esprit nouveau qui s’est développé au cours des siècles.


Sources : ©DCSSA
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