Le militaire en opération extérieure bénéficie d’un dispositif de soutien psychologique adapté. L’objectif est la préservation de sa santé et le maintien et la récupération du potentiel opérationnel des unités, tout en garantissant la sécurité des opérations.
Des psychiatres militaires du service de santé des armées et des psychologues des armées, en lien avec les médecins des forces, sont présents sur la plupart des théâtres d’opération pour le soutien des soldats. De la première guerre du Golfe au Mali, ils sont intervenus au Rwanda, en Bosnie, au Kosovo, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan.
Les psychiatres présents sur les théâtres assurent leurs fonctions habituelles de soin, d’expertise et de conseil au commandement. Ils soutiennent les médecins des forces dans leur action de suivi médico-psychologique des combattants. Ils sont les spécialistes les plus à même d’aider le médecin dans le diagnostic et la conduite à tenir avec les militaires présentant des troubles psychiques post-traumatiques. Ils sont susceptibles d’agir conjointement avec le psychologue institutionnel.
L’action du psychologue institutionnel est directement orientée vers le retour de la fonctionnalité opérationnelle de l’individu et du groupe. Les psychiatres s’occupent de l’individu en souffrance afin que puissent lui être dispensés les soins médico-psychologiques nécessaires.
Au retour de la mission, c’est au médecin - responsable du suivi médical du militaire tout au long de sa carrière - que revient la mission d’écoute et de détection d’éventuels troubles psychiques au cours des visites médicales systématiques. Au plus près des forces dans son centre médical et proche des soldats qu’il soigne et accompagne en opération ou en exercice, il est l’interlocuteur privilégié et le premier maillon du dispositif de soutien médico-psychologique.
Lors de la survenue d’un évènement grave en opération extérieure, outre-mer ou à l’étranger, le coordonnateur national du soutien médico-psychologique des armées identifie un psychiatre responsable de la mise en oeuvre d'une cellule d'urgence médico-psychologique militaire et du suivi nécessaire à court, moyen et long terme en lien avec le médecin des forces de proximité.