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Épidémiologie

Mise à jour  : 20/11/2014

La santé du militaire fait l’objet d’une surveillance minutieuse, en France comme en opération : la surveillance épidémiologique des armées (SEA). L’objectif est d’identifier les problèmes de santé, notamment en cas de situations urgentes, et de déclencher la mise en œuvre de mesures immédiates.

La surveillance épidémiologique dans les armées

La surveillance épidémiologique répertorie un nombre volontairement limité d’événements : maladies « à déclaration obligatoire », maladies transmissibles importantes pour les armées (paludisme, dengue) ou des traumatismes et maladies non transmissibles (sonores, accidents, leucémie). Les foyers de toxi-infections alimentaires collectives, les infections à méningocoques ou les légionelloses sont plus particulièrement surveillés. Dans le cas de maladies rares ou d’épidémies, des investigations plus poussées sont nécessaires pour appréhender les facteurs de risque individuels, collectifs et environnementaux.

Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées (CESPA)

Expertise et évaluation d’une part, formation et enseignement d’autre part, constituent deux domaines transversaux d’activité au sein du CESPA.

Une vingtaine de spécialistes militaires et civils en santé publique mènent des missions techniques, participent aux OPEX, groupes de travail et comités techniques du SSA et de l’OTAN.

Collaboration avec des agences ou des instituts nationaux : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), Institut de veille sanitaire (InVS), Agences régionales de santé, Institut national de la prévention et de l’éducation en santé (INPES), Institut Pasteur, Institut de recherche pour le développement (IRD).

Partenaires universitaires : l’Unité Mixte de Recherche (UMR) 912 Sciences économiques et sociales en santé et traitement de l’information médicale et l’Institut hospitalo-universitaire d’infectiologie d’Aix-Marseille Université, l’École de santé publique à Nancy et l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement à Bordeaux.

Formation initiale des élèves de l’École de santé des armées (ESA), des internes des hôpitaux des armées (IHA), des élèves infirmiers de l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) et la formation continue des personnels médicaux et paramédicaux du SSA.

Formations internationales au profit des médecins de l’OTAN et des écoles d’application des services de santé militaire en Tunisie et au Gabon.

Système d’alerte (ASTER)

Le système d’alerte et de surveillance en temps réel (ASTER) permet de détecter en temps réel des événements sanitaires inattendus et potentiellement responsables d’épidémies sur les théâtres d’opération. Il prend la forme de stations d’alerte composées d’un ordinateur portable et de moyens de communication installés dans certains postes médicaux où les consultations sont saisies et  permettent de générer des alertes.

Développé depuis 2002  par le CESPA, en collaboration avec l’Université de la Méditerranée et la filiale médicale du CNES (MEDES), ASTER est le seul système de ce genre au sein de l’OTAN.

Conçu dès le début de son développement pour être interopérable avec les systèmes de surveillance des nations alliées de l’OTAN, le système est installé au sein des forces allemandes stationnées à Djibouti et il est mis en œuvre au sein du « Deployment Health Surveillance Capability » (DHSC) de Munich.