Définir des modalités d’action, appuyer sans entraver la manœuvre, offrir une plus-value... C’est tout l’enjeu de la campagne d’exercices initiée entre l’Antenne du GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) et le Centre Médical Interarmées de Guadeloupe.
Alors que le GIGN possède son propre soutien médical intégré dans les colonnes d’assaut, les antennes du GIGN en régions et en outre-mer, quant à elles, n’ont pas forcément d’équipes médicales dédiées. La réactivité, l’adaptabilité étant des éléments primordiaux pour la prise en charge des blessés, les exercices menés entre le SSA et la Gendarmerie via ses EMOG (Équipes Médicales Opérationnelles Gendarmerie) et ses Antennes GIGN (AGIGN) sont indispensables.
C’est dans cet esprit qu’un premier exercice s’est déroulé au Palais des Sports du Gosier le 29 août dernier. Il s’agissait d’intervenir en vue de neutraliser les assaillants d’une salle de concert. L’EMOG, arrivée la première sur les lieux, s’est positionnée en soutien de la manœuvre. Ses missions étaient de recueillir les blessés civils et militaires, d’intervenir sur ordre en zone contrôlée, et d’assurer la liaison avec les secours civils stationnés en zone protégée, en dehors du dispositif gendarmerie.
Ce premier exercice, a été riche en enseignements. Il a permis à l’EMOG d’effectuer un entraînement de mise en condition de blessés de guerre dans un environnement moins conventionnel qu’à l’accoutumé.
Discipline, capacité à évoluer sous protections balistiques, connaissance du milieu Gendarmerie, formation et expérience en afflux massif sont autant d’atouts que les EMOG et le SSA peuvent apporter en situation de crise sur le territoire national.