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« LA BONNE PRÉVI »

Mise à jour  : 31/01/2013 - Direction : SIRPA Marine

Situation aéronautique, en surface ou sous les mers, il fait la pluie et le beau temps. Le premier maître Fabien Taupenas est Météorologue Océanographe (Metoc) à la cellule N3 de l’état-major de la Force Aéro-maritime Française de Réaction Rapide (FRMARFOR).

«Nous recevons des données du Centre Interarmées de Soutien Météo océanographique des Forces (CISMF) issues des modèles établis par Météo-France Pour une Marine de premier rang, les prévisions ne se limitent pas aux approches métropolitaines. Nos unités opérant presque dans tous les fuseaux horaires, notre approche est globale et mondial. La différence principale avec nos homologues civils, c’est qu’en plus d’interpréter des données météorologiques et d’établir des prévisions, nous raisonnons en terme d’impacts et de seuils pouvant influer sur les activités opérationnelles. Nous intégrons bien entendu la dimension océanographique.

Les données météorologiques sur et sous la mer, comme dans les airs comme sous la mer sont essentielles. Nous nous intéressons aux paramètres de l’environnement impactant sur la détection des radars ou des sonars. Nous étudions aussi finement des paramètres comme l’état de l’atmosphère, et ses variables de température, de pression ou d’humidité, pour que les réglages de l’artillerie ou les paramètres rentrés dans les missiles soient le plus juste possible, ou encore optimiser la portée des radars.

Metoc, c’est un métier valorisant quand on établit la bonne «prévi» et difficile quand on se trompe. Mais cette science n’est pas exacte.. Il faut dès lors savoir se remettre en cause au quotidien. Le métier est cependant stimulant car on est en lien direct avec les opérations. C’est un métier à fortes connotations scientifiques réclamant des connaissances en physique des fluides ou en thermodynamique physique mais l’expérience compte beaucoup. A la mer, on acquiert ainsi une meilleure connaissance des théâtres d’opérations et de leurs particularités. Enfin, un Metoc ne voit pas tout sur ses écrans d’ordinateur et sur des modèles. Il faut aussi savoir observer avec ses yeux la nébulosité, mesurer l’état de la mer ou ou sentir le vent tourner.»


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées