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Rencontre avec le Second Maître G., météorologue océanographe (METOC) à bord du Floréal.

Mise à jour  : 20/02/2012 - Direction : SIRPA Marine

Situation aéronautique ou situation en surface, il fait la pluie et le beau temps à bord du Floréal. Le second maître G. est météorologue océanographe à bord de la frégate de surveillance. Durant l’opération Atalante, il met son expertise au service de l’état-major et de l’ensemble du bord.

«Mon métier consiste à établir des prévisions sur la journée, la nuit et le surlendemain, afin de comprendre notamment l’impact de notre environnement sur le déploiement opérationnel du bâtiment et de son hélicoptère embarqué. Je surveille attentivement les états de mer, les vents, les courants, la visibilité. Ainsi, le commandant adjoint opérations peut organiser son programme d’activités en tenant compte de ce facteur essentiel».

Fruit de l’ensemble des retours d’expérience des années, voir décennies passées, des modèles météo ont été créés. On les retrouve notamment sur Internet. En complément des outils fournis par le centre Météo France de Toulouse à partir des demandes personnalisées émises par le bord, ils constituent, comme l’image satellite animée, une véritable mine d’informations et de retours d’expérience qu’utilise le Metoc pour donner du corps à ses briefings quotidiens. «Avant chaque vol d’Hélios (l’indicatif de l’hélicoptère Panther du Floréal), je regarde sur Internet les bilans météo de chacun des aéroports ou aérodromes à proximité. Cela me permet de briefer les pilotes sur l’environnement auquel ils seront confrontés durant leur vol».

Dans ses fonctions, le SM G. a également un rôle de cohésion. Il informe les marins de la météo qui concerne leurs familles restées à terre, à La Réunion ou en métropole. Une façon toute simple de maintenir le lien…

Depuis son bureau co-localisé avec la passerelle, le Metoc est un observateur attentif de l’environnement du navire. « En évoluant dans la zone de responsabilité d’Atalante, j’établis un certain nombre de constats sur la navigation des boutres, des skiffs de pirates. Ces constats sont ensuite partagés avec les autres bâtiments de la force.», témoigne le Metoc. Sa conclusion est sans appel : «En aucun cas, il ne faut sous-estimer les pirates. Nous devons être sans cesse sur nos gardes».

Mais le METOC n’a pas uniquement le nez en l’air. En surface aussi, ses études peuvent apporter au commandement des informations utiles sur les options opérationnelles à retenir. « Pour les escortes de bâtiments du Programme alimentaire mondial, nous accompagnons souvent des navires qui évoluent à faible vitesse. Je cherche alors à faire emprunter au convoi des routes sur lesquelles les courants sont favorables. Naviguer à 7 nœuds au lieu de 5, parce que le courant est porteur, peut avoir son importance. Cela nous permet de rester moins longtemps dans les zones les plus dangereuses ».

Et selon la période de l’année, l’ensemble des données peut changer du tout au tout. La vigilance doit donc être sans faille.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées