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Validés "prêts à l'emploi"

Mise à jour  : 23/07/2013 - Direction : SIRPA Marine

Insérés dans toutes les activités du groupe amphibie, opérationnelles et de relations internationales, cette «mise en condition opérationnelle» permet aussi aux officiers-élèves d’appréhender la réalité du monde globalisé. Le contre-amiral Philippe Hello, commandant l’École navale et le groupe des Écoles du Poulmic, nous donne sa vision.

Rencontre entre le contre-amiral Philippe Hello et les officiers-élèves embarqués

«L’école d’application des officiers de marine (EAOM) marque l’achèvement des six semestres de formation initiale à l’École navale. Cette période est d’abord une brique d’apprentissage pratique en environnement professionnel et international indispensable à l’acquisition du diplôme d’ingénieur ou de master dans un cursus universitaire.

Mais j’ai la conviction que l’EAOM parachève surtout l’acquisition par les officiers-élèves des valeurs de la Marine qui font à la fois son identité et sa force depuis de nombreux siècles. Savoir agir loin, longtemps, en mission et en équipage demeure l’apanage d’un cercle très restreint de puissances navales. Cela ne s’acquiert pas par la croissance économique et la maîtrise des systèmes d’armes, cela peut se perdre très rapidement.

A cette transmission de valeurs intemporelles à bord des bâtiments effectuant la Mission «Jeanne d’Arc» dont le concept est éprouvé, s’ajoute depuis 2010 sur BPC, l’appréhension de technologies et d’organisations parmi les plus novatrices ainsi que de nouvelles opportunités de pratiquer une large palette d’opérations en contexte interarmées et multinational. À cet égard, j’ai mesuré personnellement l’apport remarquable qu’a constitué l’embarquement simultané de l’état-major d’Alindien et de l’EAOM à bord du Tonnerre en 2013.

De la Méditerranée orientale au détroit de Malacca, les officiers-élèves ont été immergés pendant cinq mois au cœur des opérations, et insérés dans les services et chaînes fonctionnelles de deux bâtiments de combat. Ils y ont affiné leur leadership, développé leurs compétences techniques comme opérationnelles, découvert la diversité et la générosité des marins en action.

Endurcis par la mer, l’éloignement et la densité de leurs expériences, ils ont vécu une véritable mise en condition opérationnelle d’officier. Ils ont enfin pu mesurer l’image de la France et la crédibilité de sa Marine de par le monde, héritage précieux qu’ils doivent désormais à leur tour faire fructifier. Fiers et enthousiastes, ils piaffent d’impatience de se mettre au service de leurs futurs équipages. Je ne doute pas qu’ils seront immédiatement employables même si leur premier commandant devra comme toujours faire preuve d’une « ferme indulgence » dans leurs premiers pas de marin opérationnel.»

Les critères d’évaluation des officiers-élèves

Les officiers-élèves sont évalués sur leur capacité à occuper des responsabilités d’officier dès leur première affectation. Il s’agit d’évaluer leur force morale et l’exercice de l’autorité pour répondre à la question « Cet officier-élève a-t-il l'envergure et le potentiel pour être un chef militaire?" C'est donc son leadership qui va être évalué.

Il s’agit aussi d’évaluer leurs compétences techniques pour répondre à la question « Cet officier-élève possède-t-il les connaissances nécessaires pour assumer ses responsabilités ?». Cette évaluation est la résultante de l'appréciation des deux équipages, celui du BPC et de la frégate.

Mieux appréhender le monde.

C’est en opérant en mer, en les vivant à terre lors des relâches, que l’on comprend mieux les problématiques locales, régionales et les enjeux. En plus de l’apport pratique, cette mission opérationnelle apprend donc à ces officiers en devenir à appréhender les nuances d’un monde globalisé par les échanges maritimes, façonné par la liberté des mers, les flux (de personnes de marchandises, de données, financiers, etc.), la découverte de références culturelles différentes des nôtres, Ils sont en mesure de percevoir les problématiques locales, les différences de perspectives en fonction des références culturelles, religieuses, politiques, économiques, géographiques etc.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées