Les souvenirs, les images, les odeurs, les bruits et les sensations associés à l’événement traumatique peuvent « envahir » la vie de la personne qui présente un ESPT. De manière générale, ces « intrusions » provoquent une profonde détresse et, parfois, d’autres émotions telles que le chagrin, la culpabilité, la peur ou la colère.
Le cauchemar : il ne cesse de se répéter nuit après nuit et revient parfois plusieurs fois dans la nuit. Le rêveur revit pleinement l’expérience traumatique, avec toutes les qualités sensorielles (odeurs, toucher, goût, etc.). Peu à peu, ce sommeil n’est plus réparateur et l’endormissement est vécu avec appréhension. Certains développent même une véritable phobie au sommeil. Ils vont alors chercher à « s’assommer », à s’endormir le plus rapidement possible en ayant recours à des somnifères ou à l’alcool.
Les reviviscences diurnes : le malade revit la scène traumatique, cette fois-ci à l’état conscient. En dehors de leur volonté et sans qu’ils puissent rien y faire, la scène se déroule dans l’esprit et les malades doivent la revivre jusqu’à sa conclusion tragique. L’intensité du souvenir est variable. Mais comme dans les cauchemars, le malade peut être envahi par les différentes sensations : odeurs, températures, sons. La reconstitution est parfaite, au détail près. Au maximum de leur intensité, ces reviviscences à l’état de veille peuvent passer pour des hallucinations.
Les souvenirs et les rappels de l’événement traumatique sont très désagréables et engendrent généralement une détresse immense. C’est pourquoi les sujets ont tendance à éviter les situations, les gens ou les événements qui éveillent le souvenir du traumatisme. Souvent, ils s’efforcent de ne pas penser à l’événement, ou de ne pas en parler, et cherchent à se couper des émotions pénibles associées aux souvenirs. Ce faisant, ils se détachent de leur famille, de leurs amis et de la société, et deviennent de moins en moins actifs.
Cette situation peut être très difficile à vivre pour la famille et les amis qui ont fréquemment l’impression que la personne est tout simplement paresseuse ou de mauvaise foi.
Après l’événement traumatisant, il est fréquent que le sujet perçoive du danger partout et que l’idée du danger ne la quitte pas. Il a les nerfs à fleur de peau et se tient constamment sur ses gardes. On observe souvent chez ce sujet des troubles du sommeil.
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