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FAQ

Mise à jour  : 23/04/2015

PTSD, ESPT, SSPT, c’est la même chose ?

Oui c’est la même chose. Le terme PTSD (post traumatic stress disorder) vient de l’anglais et les spécialistes utilisent aussi bien l’acronyme anglais que sa traduction en français (SPT, stress post traumatique). Mais on parle bien des mêmes difficultés.

Je fais des cauchemars, suis-je atteint d’ESPT ?

Les cauchemars font partie des signes les plus voyants de l’ESPT mais ils ne sont pas nécessairement présents dans le tableau clinique. A l’inverse, on peut faire des cauchemars sans être forcément atteint d’ESPT. Aucune brochure, aucun appel téléphonique ne remplacera jamais une consultation avec un médecin. En cas de doute, il vaut mieux demander l’avis du médecin. Il vaut mieux être rassuré si tout va bien ou prendre en charge le plus tôt possible s’il existe une difficulté. Plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le résultat.

Dois-je faire la démarche d’aller consulter ?

Si vous vous posez la question c’est que tout ne va pas bien. Il est préférable de faire le point sérieusement plutôt que de ne pas prendre en compte un problème mineur qui pourrait devenir à la longue plus grave.

Continuer à courir avec une blessure au genou sans consulter c’est prendre le gros risque qu’un jour on ne puisse plus jamais courir.

Mieux vaut attendre avant de consulter, tout s’arrange de retour à la maison ?

Surtout pas. Attendre c’est laisser les difficultés s’installer, c’est s’isoler et, petit à petit, laisser le temps pour que des difficultés deviennent de vrais problèmes, plus difficiles à traiter.

L’ESPT a une particularité : se déclencher souvent après une période sans aucun trouble. On dit alors que la survenue est différée. Cette période sans symptômes peut durer quelques jours, quelques semaines, parfois même plusieurs mois. Donc ce n’est pas parce qu’on est rentré à la maison que tout s’arrange.

Si on reste sur cette idée, les problèmes risquent de s’aggraver, et il sera alors plus difficile de les traiter. L’ESPT se soigne mais il est plus facile à soigner si on s’en occupe tôt.

Si je consulte pour ESPT, ma hiérarchie va-t-elle être au courant ?

Non, pas plus que si vous consultez chez un médecin civil.

Ma carrière va-t-elle en souffrir, je serai inapte OPEX ?

Les ESPT n’entraînent d’inaptitude OM/OPEX définitive que dans 10% des cas. La plupart des inaptitudes entraînées par les ESPT sont temporaires et sont également partielles. Elles ne concernent qu’un des aspects du métier de militaire.

Les blessés psychiques sont-ils faibles ?

La faiblesse c’est de ne pas regarder les difficultés en face et de ne pas avoir le courage de se prendre en main et de se soigner comme il faut.

Pour reconnaître qu’on est en difficulté et demander de l’aide, il faut du courage. Pour se battre contre une maladie il faut du courage.

Un médecin militaire est il apte à répondre à des questions d’ordre psychologique ?

Oui, non seulement il est le plus à même de répondre à vos questions mais il est également le plus à même de vous prendre en charge ou de vous orienter vers le spécialiste le mieux adapté. Il connaît votre métier et votre environnement de travail ; il en perçoit les difficultés mieux qu’aucun autre.

Tous les médecins de CMA sont spécialement formés à prendre en charge les blessures psychiques. Votre médecin de CMA est donc le premier professionnel de santé que nous vous recommandons de consulter.

Si je souffre d’ESPT, je vais devoir quitter l’armée ?

Non, l’ESPT seul n’entraîne pas d’inaptitude définitive.

Il peut entraîner en revanche une inaptitude temporaire dans certains cas. En revanche, s’il n’est pas traité, il peut évoluer vers des dépressions graves, vers l’alcoolisme et il est alors plus probable que l’ESPT, combiné à un autre trouble entraîne une inaptitude plus large.

Il s’agit alors de choisir entre être inapte temporairement tout de suite ou être inapte définitivement dans quelques mois.

Le traitement coûte t-il cher ?

Non. Dès lors que votre médecin d’unité a repéré un ESPT, il va vous adresser à un spécialiste d’un hôpital d’instruction des armées (HIA) avec un bon de consultation. Vous serez pris en charge gratuitement parce qu’il aura renseigné une déclaration d’affection présumée imputable au service (DAPIAS). Cette DAPIAS ouvre droit aux soins gratuits.

Peut-on guérir d'un ESPT ?

L’ESPT est une maladie dont on se remet… D’autant mieux si on la prend en charge tôt.

Suis-je seul pour affronter cette situation ?

Non, affronter la maladie seul diminue vos chances de guérison. Renoncer aux soins, au soutien de vos proches et de vos camarades fait partie des facteurs les plus péjoratifs du pronostic de la maladie.

Ma famille va t-elle se retrouver seule face à cette situation ?

Non votre famille bénéficie comme vous du soutien psychologique du service de santé des armées, des cellules d’aide aux blessés et des bureaux environnement humain (BEH).

Je vais bientôt quitter l’armée, pourrai-je bénéficier de ce dispositif après mon départ ?

Les militaires radiés définitivement des contrôles bénéficient d’une visite médicale de fin de service qui permet de faire le point sur l’état de santé psychique du militaire au moment du départ.

Si un trouble psychique post-traumatique est diagnostiqué, le militaire est adressé à un psychiatre d’un HIA et/ou à son médecin traitant, selon sa volonté.

Les militaires suivis pour des troubles psychiques post-traumatiques dans un service de psychiatrie d’un HIA avant leur radiation continuent à bénéficier de ce suivi s’ils le souhaitent. Ou bien, ils sont adressés à un confrère du secteur civil.

J’ai quitté l’institution, je pense avoir un ESPT, que peut l’armée pour moi ?

Les ressortissants de l’office national des anciens combattants peuvent consulter dans les CMA et les HIA, comme les militaires d’active.

Qu’est-ce qui prouvera ma maladie ?

Toute exposition à un événement potentiellement traumatique fait l’objet d’une inscription au registre des constatations de l’unité. Ainsi, les troubles psycho-traumatiques de guerre sont des affections présumées imputables au service.

Depuis le décret du 10 janvier 1992 déterminant les règles et les barèmes pour la classification et l’évaluation des troubles psychiques de guerre, ces affections sont reconnues comme blessures au titre du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG).

Lien : « dossier unique blessés en opérations » (SGA)