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Pirates : ils n’ont qu’à bien se tenir !

Mise à jour  : 30/09/2013 - Direction : SIRPA Marine

En l’espace de quelques années, la piraterie a nettement diminué dans la zone maritime sud océan Indien. Un succès à mettre au crédit, entre autres, des bâtiments basés à La Réunion.

Les bâtiments basés à La Réunion sont parmi les premiers contributeurs de la mission Atalante (voir encadré). Ainsi, depuis décembre 2008, les frégates Nivôse et Floréal effectuent régulièrement des missions de trois à quatre mois. Par ailleurs, les autres bâtiments des FAZSOI effectuent des missions de surveillance maritime dans et hors de la zone de l’opération Atalante. Cette présence permet d’agir, a minima, en soutien de l’opération. Une présence dissuasive dans le Nord du canal du Mozambique est par ailleurs maintenue. Depuis 2009, entre deux et quatre missions par an sont réalisées par les navires de la Marine nationale qui sont basés à Port des Galets.

Des marins à bord des thoniers

Les pêcheurs sont mis en difficulté par la piraterie, les zones de pêche se trouvant souvent incluses dans les zones d’action des pirates. Les thoniers sont  particulièrement vulnérables compte tenu de leurs capacités de manœuvre restreintes pendant les opérations de pêche.

Pour la sécurité de ces thoniers français, l’État a répondu favorablement à la demande officielle de protection des armateurs.

Cette protection est fondée notamment sur des équipes de protection embarquées (EPE) chargées de protéger les 13 bâtiments de pêche désignés. Sélectionnées parmi les officier mariniers quartier-maitres et marins, entraînées à Lorient, ces équipes  sont déployées pour une durée de quatre mois. La cohérence de l’édifice repose sur un échelon de commandement tactique d'une demi-douzaine de marins commandés par un officier fusilier marin. Il est basée aux Seychelles, à proximité immédiate des armateurs.

Net recul

La piraterie accuse depuis quelques mois un net recul sous l'effet combiné de l'application de nouvelles pratiques par les navires de commerce, de la pression des coalitions de lutte contre la piraterie et d'une meilleure coordination entre tous les acteurs du monde maritime. En zone Sud de l’océan Indien, 35 navires avaient été attaqués entre janvier et octobre 2010 ; seulement 27 l’ont été en 2011 pour la même période.

Si elle est en partie endiguée et contrariée, la piraterie somalienne n'a pas disparu, comme en témoignent les quatre attaques de 2013 dans le bassin somalien et le groupe de pirates neutralisé mi-mai. Avec la rançon record versée pour la libération du pétrolier Smyrni, les pirates disposent de moyens suffisants pour tenter de reprendre l'initiative. Il est par ailleurs probable qu'ils n'attendent qu'un relâchement de la vigilance pour reprendre leurs activités en océan Indien.

La dernière attaque reportée en ZMSOI : le Canarsie Princes en avril 2012.

La dernière capture en ZMSOI : le FV Arid en octobre 2011.

L’opération européenne de lutte contre la piraterie aux larges des côtes somaliennes, EUNAVFOR Atalante, lancée en 2008, est armée en moyenne par une dizaine de bâtiments européens et 2 à 3 avions de patrouille maritimes. Cette opération vise entre autres à assurer la protection des navires du Programme alimentaire mondial, et la protection des navires vulnérables naviguant au large des côtes de Somalie.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées