MP Marc Strub, instructeur à l’école des fusiliers marins et commandos

«Une fois sélectionnés sur leurs capacités physiques ainsi que sur  leurs connaissances et après un passage devant le psychologue, les élèves suivent leur formation initiale élémentaire (FIE – 4 semaines) à l’école des fusiliers. Puis la formation élémentaire métiers (FEM) d’une durée de 8 semaines. 

Durant ces deux périodes, nous sommes des détecteurs de potentiel et notre mission consiste à faire émerger les compétences. Nous les formons au métier de fusilier marin, nous les aidons à être prêts physiquement et mentalement.

Grâce aux activités quotidiennes, nous leur apprenons la ponctualité, l’exemplarité, l’esprit de disponibilité et la stabilité émotionnelle. Le premier attendu, c’est l’adhésion en dépit des contraintes. Aujourd’hui, les jeunes ont tendance à «zapper» facilement quand ils n’ont plus envie. Ce qu’on leur donne ici, en plus des qualités physiques et des compétences spécifiques, c’est l’esprit d’équipe et la force de caractère. Autant de choses qui se travaillent et qui se trouvent à la portée du plus grand nombre.

L’intelligence du formateur est d’amener chacun vers le métier pour lequel il est fait, en valorisant de la même manière les métiers de fusilier ou de commando. Notre rôle consiste à détecter les forts potentiels, à «booster» ceux qui sont à la limite et surtout à bien orienter chacun.

Bien sûr les classements de sortie déterminent l’orientation future des candidats.

Concernant la branche défensive, les jeunes sont affectés dans les différentes unités de fusiliers marins pour parfaire leur formation et commencer une carrière dans le domaine de la protection défense, à terre comme en mer. Pour rester dans l’institution, le passage des brevets d’aptitude technique et du brevet supérieur est obligatoire.

Pour la branche offensive: c’est le stage commando précédé des évaluations physiques et du stage d’aguerrissement et de mise en condition opérationnelle (SACOPS3) qui attendent les QMF. C’est là que seront acquises les compétences spécifiques de l’opérateur commando».