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Tactique : 4 points clé

Mise à jour  : 07/06/2013 - Direction : SIRPA Marine

L’EDA-R a permis une évolution tactique certaine dans le domaine de la projection de force. Le catamaran propose quatre améliorations notoires par rapport aux chalands de transport de matériel qui le précédaient.

1 - Sa manœuvrabilité et sa puissance
La manoeuvrabilité et la puissance de l’EDA-R sont une réelle plus-value. Elles lui permettent de bien résister aux vents et aux courants, et donc d’intervenir dans l’ensemble du spectre environnemental du domaine amphibie malgré sa taille supérieure à celle du chaland de transport de matériel.

2 - Son allonge :
Sans allonge, la vitesse n’est rien. Ce sont deux éléments complémentaires. Il faut de la distance pour que la vitesse s’exprime. L’allonge, c’est pouvoir rester à distance des côtes afin d’assurer la discrétion et la sécurité du BPC, tout en optimisant le temps de mise à terre du groupement tactique grâce à la vitesse du connecteur. Si les circonstances opérationnelles l’exigent, l’EDA-R permet ainsi au BPC qui le met en œuvre de rester hors de portée des menaces littorales, sans compromettre la rapidité de la manœuvre.

3 - Sa capacité d’emport
La capacité d’emport de l’EDA-R se traduit par un espace de chargement de 126 m2 pour 80 tonnes[1], ce qui autorise l’embarquement d’un « pion tactique » complet : section d’infanterie, peloton de cavalerie ou unité interarmée de plage. Pour un même chargement, il fallait auparavant prévoir deux CTM.
EDAR : une capacité d’emport

4 - Sa capacité à effectuer du « porte à quai »
Outre sa capacité « RORO »[2] qui lui permet d’embarquer sans manœuvre des véhicules avec remorques, l’EDA-R dispose d’une capacité à effectuer du « porte à quai ». Cela n’existait pas auparavant, et présente des intérêts évidents en termes de chargement ou déchargement de matériels militaires dans les ports. De plus, cette capacité facilite grandement des opérations de type humanitaire auxquelles les BPC peuvent être amenés à participer.

[1]Cette charge utile peut être poussée à 100 tonnes avec une réduction des existants de l’ordre de 25%.

[2] RORO pour « roll on, roll off ». Un roulier est un navire utilisé pour transporter entre-autres des véhicules, chargés grâce à une ou plusieurs rampes d’accès.


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées