Structure médicale de niveau tactique, l’Antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage (ARCS), déployée sur la Base opérationnelle avancée (BOA) de Gossi, permet d’établir rapidement la stratégie de réanimation et de mettre en œuvre les gestes chirurgicaux sur des blessés dans sa zone de responsabilité.
Transportable, l’ARCS peut se déployer en trois heures. L’ARCS dispose de 48 heures d’autonomie pour son matériel de santé, offrant ainsi une capacité de prise en charge de 16 blessés. Elle est complémentaire du poste médical opérationnel de niveau 1, mais également des soins effectués sur le terrain.
Son effectif est de 12 militaires, dont trois chirurgiens pour chaque partie du corps (tête et cou, viscéral digestif, orthopédique), d’un médecin anesthésiste-réanimateur, deux infirmiers anesthésistes, deux infirmiers de bloc opératoire et quatre infirmiers de soins généraux. Un sous-officier administratif appuie également le dispositif.
Déployée sous quatre tentes de 200 m² au total, dont l’ergonomie a été étudiée et l’espace optimisé afin de faciliter les déplacements, l’ARCS dispose d’une zone de triage, d’une zone de mise en condition du blessé, d’un bloc opératoire et d’une zone de réanimation.
La mission de la structure est de réaliser les gestes stabilisant le blessé, avec des moyens aussi performants que ceux des hôpitaux, avant son évacuation vers la Plateforme opérationnelle désert de Gao (PfOD), puis vers la France. L’ARCS est primordiale dans la chaîne de soutien médical en opération, faisant ainsi le lien entre la zone de combat et les hôpitaux interarmées en France.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 800 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : EMA
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