Le sauvetage au combat est la base de la prise en charge d’un blessé. Le SC2 (ou sauvetage au combat de 2e niveau) est adapté à la prise en charge optimisée d’un blessé de guerre au plus près de la zone de combat, sans infirmier ni médecin. Il permet aux auxiliaires sanitaires d’acquérir des compétences paramédicales pour assurer la mise en condition d’un blessé en détresse vitale sur un théâtre d’opération extérieure.
La formation initiale, essentiellement axée sur la pratique, débute par des rappels sur la prise en charge globale des blessés (blessé de guerre, blessé victime d’une hémorragie ou en détresse respiratoire ou encore atteint d’une plaie au thorax). La formation s’appuie ensuite sur des exercices permettant de former les auxiliaires sanitaires à de nouveaux matériels et techniques visant à sauvegarder les fonctions vitales du blessé en attente de médicalisation.
La formation continue, réalisée au sein de l’organisme d’affectation, doit permettre la mise en situation des personnels et le rappel de bases théoriques et pratiques. Une évaluation par le CeFOS(1) donne ensuite lieu à la délivrance d’une attestation de réussite. S’inscrivant dans un contexte intense de projections, cette formation est devenue une priorité du 4e CMA de Metz. Dans un souci d’efficience et de mutualisation des moyens, des antennes proches géographiquement ont pu organiser des sessions de préparation au profit des auxiliaires sanitaires qui y étaient affectés. Pour pallier l’absence de structure pérenne, la passerelle de commandement du 4e CMA a décidé d’organiser, dans ses locaux, des sessions complémentaires de préparation avant le passage des effectifs au CeFOS.
Le soutien apporté s’appuie sur les éléments SC2 du CeFOS et les points perfectibles de chaque candidat pour proposer des formations plus personnalisées selon les besoins. En effet, plusieurs critères sont pris en compte pour l’organisation de ces sessions : les connaissances théoriques et pratiques des candidats, les besoins et le type de missions (SC2 recommandé ou obligatoire, projection sur un poste isolé…).
L’immersion dans le sauvetage au combat s’y veut globale, entre révisions théoriques le premier jour et mise en application ensuite de la méthode mnémotechnique SAFE MARCHE RYAN (prise en charge d’un blessé de guerre) et des gestes techniques qui doivent être maîtrisés, comme la coniotomie(1), l’exsufflation, la pose de VVP(2) et de perfusion intra-osseuse. La simulation de cas concrets à une, puis trois victimes, vient compléter la poursuite de cette préparation.
Depuis l’automne 2020, plusieurs sessions de préparation d’une durée de quatre jours ont été délivrées aux militaires désignés.
(1) Technique chirurgicale de sauvetage
(2) Voie veineuse périphérique
Sources : 4e CMA - Metz
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