Service de santé des armées
Les acteurs institutionnels français de la lutte contre Ébola, réunis le 2 décembre à l’école du Val-de-Grâce pour un retour d’expérience, ont constaté l’efficacité de la collaboration entre civils et militaires dans la gestion de la crise. Un accord-cadre devrait être signé pour améliorer encore la réponse aux crises sanitaires exceptionnelles.
Dès l’été 2014, cliniciens, épidémiologistes et chercheurs du service de santé des armées ont été intégrés aux groupes de travail interministériels. Le dispositif de veille sanitaire de Défense a été mobilisé. L’hôpital d’instruction des armées Bégin, désigné par le ministère de la Santé comme établissement de santé de référence, a pris en charge les deux patients contaminés accueillis sur le territoire national. La conception du centre de traitement des soignants, créé à Conakry, est un exemple de la capacité d’innovation dans l’urgence du SSA.
Benoit Vallet, directeur général de la santé, a souligné l’efficacité et la réactivité du SSA dans cette crise, comme d’ailleurs lors des attentats qui ont frappé la capitale le 13 novembre dernier. Pour Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées, l’efficacité est venue de la complémentarité et non de l’addition des moyens des deux ministères.
La collaboration existe et fonctionne. Elle sera renforcée
Le ministère de la santé sollicite régulièrement le SSA dans la gestion des épidémies : en 2005, pour la lutte contre le Chikungunya à La Réunion, en 2009-2010 lors de l’épidémie de grippe A. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et Marisol Touraine, ministre de la Santé, souhaitent donner un nouvel élan à cette coopération en prévoyant un accord-cadre. Il s’agira d’encadrer au préalable la mobilisation des capacités des armées pour faire face en cas de besoin aux crises sanitaires civiles (équipements de protection, hôpitaux de campagne, diagnostic biologique, professionnels de santé des armées et experts).
[Vidéo – YouTube] Santé : retour d’expérience sur l’épidémie Ebola
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« Des compétences particulières étayent les capacités du SSA, comme la préparation spécifique à la prise en charge des blessés de guerre, la surveillance épidémiologique et la veille sanitaire, l’expertise médicale NRBC, ou encore le développement et la production de contre-mesures médicales NRBC, de produits de santé, de dispositifs médicaux ou de produits sanguins labiles spécifiques. Sous réserve de la priorité qu'il doit accorder en tout temps à la satisfaction des besoins des armées, le SSA valorise ses savoir-faire dans un esprit d’ouverture volontaire, en mettant ses capacités et compétences à la disposition de la Nation, en continuité de l’action de l’Etat sur le territoire national. » Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense |
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