En première ligne pendant la crise sanitaire, le Service de santé des armées (SSA) a su s’adapter au contexte afin d’assurer un soutien nécessaire aux services publics et privés français à travers l’opération Résilience. C’est notamment le cas du département de gestion des ressources humaines (DGRH) qui a su rester mobilisé tout au long de la crise afin de permettre le maintien opérationnel du Service.
Le bureau chancellerie du DGRH a vu son activité directement impactée par la crise sanitaire. Il a poursuivi son activité habituelle tout en devant s’adapter aux mesures de distanciation physique imposées par le Gouvernement, et avec un nombre de personnels réduit. Ce travail, souvent réalisé à distance, a permis de maintenir les 4 commissions (ASS, SCA, CCI et MHSSA*) qui se tiennent habituellement en présence des principales autorités du Service. Puis, dès la période de déconfinement, la chancellerie du DGRH-SSA s’est chargée de développer une politique de récompense et de décoration au profit du personnel impliqué dans la crise sanitaire. Un effort mobilisant l’ensemble de la chaîne chancellerie sur la durée, non sans difficulté mais avec réussite puisque les objectifs du mois de juin ont été atteints. L’ensemble de la chaîne chancellerie poursuit désormais son implication avec la préparation des travaux d’avancement et de notation pour la rentrée prochaine.
La section recrutement du DGRH est également l’une de celles dont l’activité n’a jamais baissé pendant la crise. En effet, le nombre de recrutements de personnels militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées (MITHA) est resté stable en comparaison des mois précédents. Seules les périodes de formation militaire initiale ont dû être décalées aux mois d’août et de novembre en raison de la crise. Le nombre de recrutements de praticiens, toutes spécialités confondues, a en revanche doublé en comparaison à la même période l’année dernière. La communication autour de l’investissement du Service pendant la crise a attiré de nouvelles recrues.
La section communication a poursuivi son rôle de relais auprès du grand public, pendant et au sortir de la crise. Le compte LinkedIn du SSA a vu son nombre d’abonnés doubler pendant la crise, passant de 8 000 à plus de 16 000 personnes suivant quotidiennement l’actualité du Service. Ceux-ci ont pu suivre les reportages écrits et vidéos réalisés au sein de l’élément militaire de réanimation du SSA (EMR-SSA) de Mulhouse mettant à l’honneur l’action du personnel soignant du SSA. La communication s’est orientée vers le recrutement de personnels de réserve, via le partage de nombreuses annonces de recrutement de toutes spécialités, afin de répondre aux sollicitations à ce sujet et au besoin croissant en personnel. Le projet de film mettant à l’honneur les réservistes du SSA a été finalisé. Ce court-métrage, piloté par le bureau réserves du DGRH, décrit le statut et les missions du réserviste à travers différents témoignages et images récoltées en opération. Il sera visible sur les supports numériques du SSA très prochainement. Enfin, la section communication a développé son nouveau kit de communication comprenant des supports visuels qui lui permettront de communiquer de manière plus efficace sur les nombreux salons auquel participe le DGRH tout au long de l’année.
La réserve du SSA s’est très naturellement et massivement mobilisée, plus spécialement en faveur des hôpitaux d’instruction des armées (HIA). Ceux-ci ont pu puiser dans leur vivier de 800 réservistes opérationnels, habituellement affectés en leur sein, pour y trouver les premiers renforts, en particulier en médecins anesthésistes-réanimateurs ainsi qu’en personnel paramédical. Dès le 16 mars 2020, grâce à une procédure accélérée et à l’implication de la chaîne de gestion de la réserve, plusieurs centaines d’engagements dans la réserve ont été conclus en quelques jours. Il s’agit essentiellement de personnel aux métiers et spécialités très utiles pour renforcer les HIA et également contribuer aux relèves de l’EMR-SSA de Mulhouse. Près de 60 % de ces nouveaux réservistes n’ont aucun passé militaire.
Enfin, dès le 14 mars, un appel a été lancé à tous les réservistes du Service non employés dans leur formation d’emploi habituelle et disponibles afin de leur proposer de s’abonner à une liste de diffusion. Celle-ci permet de leur adresser des sollicitations ciblées sur leurs métiers en fonction des besoins apparaissant au fil des jours. Ce dispositif, dénommé « Siroco de crise », mis en œuvre pour la première fois à une telle échelle, s’appuie sur SIREM, le site interarmées de la réserve militaire. Ainsi, 850 réservistes opérationnels s’y sont abonnés en quelques jours et y ont précisé leurs disponibilités. Leurs réponses aux besoins exprimés, par métier et par zone géographique, ont par la suite permis d’allouer en quelques jours près de deux cents réservistes en renfort aux six HIA, à l’EMR-SSA de Mulhouse et Mayotte et à diverses autres formations d’emploi.
Au total, pour la période du 15 mars au 15 mai 2020, près de 750 réservistes ont été actifs. Plus de 90 % de l’activité de réserve a été réalisée en lien avec la crise sanitaire. Les métiers les plus sollicités ont été les médecins (dont les anesthésistes réanimateurs et urgentistes), les infirmiers et infirmiers-anesthésistes, ainsi que les aides-soignants.
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(*) ASS : assistants de soutien aux soins ; SCA service de commissariat des armées: ; CCI : commission centrale de l’Iris ; MHSSA : médaille d’honneur du SSA
Sources : DGRH-SSA
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