Tous deux sont médecins militaires. Comme leurs confrères, ils ont la charge de soigner les soldats de Barkhane à travers toute la bande sahélo-saharienne. Ils ont en revanche la particularité d’exercer au sein du Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A), intégrés au sein des commandos ou des équipages d’hélicoptères. Ils nous font vivre leur engagement.
Responsable de l’antenne médicale de l’école militaire de haute montagne (EMHM), le médecin en chef (lieutenant-colonel) Gaël est déployé en tant que médecin du sous groupement commandos de montagne (SGCM).
Il est projeté pour la deuxième fois au sein de l’opération Barkhane. Après le Liban, l’Afghanistan, la Côte-d’Ivoire et l’Ouganda, le médecin en chef Gaël termine sa sixième opération extérieure (OPEX). « J’ai choisi d’exercer le métier de médecin militaire avec l’envie de faire un métier dynamique et polyvalent. En effet, je peux pratiquer la médecine générale tout comme soutenir les activités à risque, notamment en montagne avec les chasseurs-alpins. Les OPEX ont également été une grande source de motivation et me permettent de mettre en pratique les nombreux savoir-faire que l’on acquiert tout au long de notre carrière. »
Déployé au sein des commandos montagne pour la première fois, le médecin en chef Gaël, binômé avec son infirmier, est présent pour assurer le soutien de ces derniers au cœur des opérations. Il témoigne du fort esprit de cohésion au sein de ces unités particulières : « Lorsqu’on prend en charge un blessé de guerre, cette solidarité est primordiale. Le professionnalisme dont font preuve les soldats qui m’entourent est essentiel. Chacun fait confiance à l’autre et on peut se concentrer sur notre mission. »
Après plusieurs mois au Mali, il assure qu’un médecin militaire fait toujours preuve de curiosité. En effet, « dans toutes les situations, nous continuons d’apprendre. Dans tout ce qu’on vit ici, il y a quelque chose à retirer. Cela nous pousse à faire preuve d’humilité. On a jamais fini d’apprendre auprès de soldats si expérimentés » termine-t-il.
Le médecin principal (commandant) Paul est quant à lui projeté pour la cinquième fois en opération extérieure. En tant que médecin en chef du GTD-Ail organise les équipes d’alerte, conseille le commandement tout en assurant lui-même des alertes avec l’infirmière qui le seconde.
Selon lui, un médecin militaire est motivé par son envie de servir. Passionné par son métier, il est primordial de faire preuve d’un « investissement désintéressé ». En effet, « mon poste au sein de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT) est particulier. Notre mission qui est d'assurer les évacuations médicales fait que nous traversons de nombreuses épreuves collectivement, ce qui crée une réelle proximité». Selon lui, évoluer avec les hélicoptères, c’est consentir à un certain niveau de risque. « Mais c’est l’assurance vie de nos camarades au sol » précise-t-il.
Au terme de cette projection, outre un fort esprit de cohésion, le médecin principal Paul se souviendra de fortes montées d’adrénaline lors des prises en charge médicales. « Ce que l’on fait est risqué, et exige une haute maîtrise technique par l’ensemble des membres d’équipage. Mais on s’équipe, on rentre dans l’hélicoptère et on y va pour ramener les blessés avec la ferme volonté d’aider nos camarades ou partenaires, et de soulager nos collègues médecins au sol » nous dit-il.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1eraoût 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Source : EMA
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