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10 septembre : journée mondiale des 1ers secours

Mise à jour  : 09/09/2016 - Direction : DCSSA

Lors d’une blessure au combat, la survie se joue dans les dix premières minutes. Chaque soldat est donc formé aux gestes de premiers secours, appelés, dans l’armée, sauvetage au combat. Ce sauvetage au combat a été mis au point par le service de santé des armées et il est enseigné au sein des armées sous sa direction. En réponse aux attaques terroristes, ces principes sont aujourd'hui aussi enseignés dans le monde civil.

Le sauvetage au combat de 1er niveau (SC1) fait partie de la formation initiale de chaque soldat. Sa pratique est adaptée aux spécificités propres au milieu militaire et aux blessures les plus fréquemment rencontrées dans les conflits.

Les soldats apprennent à effectuer les gestes de base (pose d'un garrot et autres formes d'hémostase externe, mise en posture d'attente en fonction de la blessure, réalisation d'un pansement pour blessure ouverte du thorax et antalgie), sous le feu et en sécurisant la zone où se trouve le ou les blessés.

À cette formation SC1, s'ajoute le port par chaque soldat d'une trousse individuelle contenant un garrot tourniquet, des pansements, une syrette de morphine, un kit de perfusion et une poche de soluté.

Le deuxième niveau du sauvetage au combat (SC2) est réalisé par le premier intervenant para-médicalisé, l'auxiliaire sanitaire, combattant intégré à la section. Une formation intensive lui permet d’effectuer par délégation certains actes techniques : pose de points de suture, perfusion par voie veineuse périphérique ou intra-osseuse, prise en charge d'une détresse respiratoire, administration de morphine et antibiotiques... Enfin, il peut, en attente du médecin, débuter un premier triage au niveau du nid de blessés.

Le SC 3 est accessible uniquement aux médecins et infirmiers. Leader de l'équipe rassemblant les SC1 et SC2 au niveau du poste médical, le médecin réévalue l'état des blessés et contrôle les gestes techniques. Il conclut la médicalisation en catégorisant les blessés pour l'évacuation.

Formation des civils au sauvetage au combat

Par sa longue expérience des théâtres d’opération, le SSA maîtrise des savoir-faire et savoir-être spécifiques à la prise en charge d'un afflux massif de blessés par armes de guerre, utilisables sur le territoire national dans le 1er secours en situation de crise.

Après les attentats du 13 novembre 2015, l'école du Val-de-Grâce a organisé des formations au profit  des services civils de secours d'urgence, tel que le SAMU de Paris. Ces stages de « Mise en condition de survie de victimes d'attentat par arme de guerre » enseignent aux équipes médicales civiles (médecins, infirmiers et formateurs) les techniques de « damage control » appliquées habituellement en opération extérieure.

Le service de santé des armées est  aussi régulièrement sollicité par les armées étrangères pour enseigner les principes du sauvetage au combat.


Droits : © Service de santé des armées.