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Aqua ça sert?

Mise à jour  : 14/02/2013 - Direction : SIRPA Marine

La section opérationnelle de sauvetage aquatique contribue chaque année à sauver de nombreuses vies

Les sauveteurs côtiers et les plongeurs de la SOS AQUA (interventions en milieu aquatique) sont des marins-pompiers spécialisés dans les missions de secours en mer. La SOS AQUA intervient dans la zone littorale sous l’autorité du maire de Marseille ou du Préfet maritime, suivant la distance à la côte.

Pendant la saison estivale et l’afflux touristique, notamment dans les calanques, le rythme de travail des sauveteurs côtiers s’accélère. Ils  portent régulièrement secours aux usagers de la mer, baigneurs, plaisanciers, plongeurs…. La SOS AQUA se compose de sauveteurs côtiers mais également de plongeurs. Ces derniers sont par exemple intervenus pour secourir les occupants d’une voiture tombée dans le port l’été dernier. Il s’agit de la SOS la plus sollicitée de l’unité avec plus de 300 interventions par an. Les 158 marins de cette section sont répartis sur les quatre centres d’incendie et de secours du littoral marseillais:  Pointe-Rouge,  La Bigue Le Frioule et Saumaty. Les embarcations de secours et leurs équipages  sont déclenchés « en départ immédiat »   par le COSSIM (centre opérationnel des services de secours et d’incendie de Marseille) du BMPM. L’enseigne de vaisseau Aurélien Chanony est l’officier en charge des plongeurs de la section. Avec cinq autres plongeurs de cette section, il est affecté au centre d’entraînement aux techniques d’Incendie et de Survie (CETIS). Comme tous les plongeurs de la Marine, il a obtenu son certificat de plongeur de bord après une formation à l’école de plongée de Toulon : «  Si on n’est pas marin après cette formation… »

Médecin au pied marin

Le 31 janvier 2013, une équipe de la section aquatique a procédé à un exercice de sauvetage en mer à bord de la vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) La Bonne mère de Marseille, qui a la particularité d’être armée en permanence par un équipage de marins-pompiers. Cet exercice a également été l’occasion  d’y intégrer  une équipe médicale du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) du Bataillon. 

La manœuvre avait pour objectifs d’amariner l’équipe médicale de l’ambulance de réanimation (AR) et de médicaliser la victime en mer. L’exercice s’est déroulé en deux phases : Tout d’abord la récupération de la victime, en l’occurrence un noyé en hypothermie. Le nageur de pointe plonge pour porter secours à la victime. Il la maintient hors de l’eau à l’aide d’une bouée tube.  Le noyé est ensuite récupéré à bord du canot de sauvetage léger (CSL) par les trois sauveteurs.  Puis c’est la médicalisation de la victime : La victime, qui a perdu connaissance, est transférée à bord de la vedette SNSM et prise en charge par l’équipe médicale qui commence le massage cardiaque. Cet exercice permet la mise en œuvre d’appareils spécifiques tels la  planche à masser et le respirateur électrique. Le recours à cette technique permet de compenser le manque de place à bord en mobilisant un nombre réduit de secouristes.

Une fois à quai, cet entrainement est minutieusement commenté par l’évaluateur : le MC Benner. Pour le médecin Revol, la médicalisation en mer était une première. Le manque d’espace dans la cabine aura été sa plus grande difficulté: «Mais je sais qu’un jour je serai confrontée à cela.»

La vedette de la SNSM La Bonne Mère de Marseille est intervenue 165 fois en 2012. Une trentaine de ces sorties ont été médicalisées. Il est donc nécessaire de préparer les équipes à cette éventualité. L’équipage de la vedette travaille également en  étroite association avec une autre section opérationnelle spécialisée du BMPM : le Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP). Ensemble, ils ont développé  une technique de récupération d’un blessé invalide, bloqué dans les calanques. Grâce à une tyrolienne, la victime est transférée directement sur la vedette.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées