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Base de l'aéronautique navale de Lann-Bihoué

Mise à jour  : 11/12/2012 - Direction : SIRPA Marine

Consciente des enjeux maritimes et de l’importance de posséder des compétences robustes dans le domaine de la patrouille maritime, la France va moderniser ses Atlantique 2. La Marine nationale conserve ainsi une capacité opérationnelle essentielle en milieu maritime mais pas seulement. Exemple à la BAN de Lann-Bihoué, le cordon ombilical des Atlantique 2 et de leurs équipages.

Présentation de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué

Interview du CV Christophe Lucas, commandant de la BAN Lann-Bihoué

L'Atantique 2 en opérations extérieures

Dans les flottilles 21F et 23F, l’esprit d’équipage est une seconde nature. Après l’année de spécialisation sur Atlantique 2 au groupement entrainement et instruction (GEI), les équipages vivent en effet trois années d’affectation commune, au rythme des missions nationales ou des opérations extérieures. Les équipages acquièrent ainsi des actes réflexes et une connaissance mutuelle fine, qui contribuent à leur efficacité opérationnelle.

Si la base de Lann-Bihoué reste le «nid» des Atlantique 2 français, on retrouve plusieurs d’entre eux en détachements permanents à l’étranger: à Dakar où ils assurent notamment le «Search and Rescue» pour tout la zone Corymbe, ou, sur ordre, en tout point de la planète où sa présence est ponctuellement requise. L’alerte OPEX de l’Atlantique 2 concerne un équipage de 14 personnes maximum (deux pilotes, deux mécaniciens, un coordinateur technique, trois opérateurs transmission - guerre électronique, trois opérateurs navigation – radar, trois acousticiens ou tout autre membre d’équipage nécessaire à la mission) et 5 techniciens au sol. En moyenne, un équipage d’ATL2 est placé en détachement 75 jours par an.

À Dakar par exemple, un Atlantique 2 reste déployé deux mois avant de revenir en Bretagne. Les équipages quant à eux se relèvent tous les mois. Leur mission : tenir l’alerte à 3 heures sur la façade Ouest de l’Afrique. Equipés de la « Chaîne SAR » (Search and rescue), les ATL2 sont parés à répondre à toute sollicitation du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage. Le LV Sébastien Urvoy, de la 23F, revient de détachement au Sénégal: «À Dakar, nous sommes en autonomie complète, sans le soutien habituel de la flottille. L’alerte à trois heures nous impose de vivre à proximité de l’avion pour être prêt à intervenir à tout moment». En outre, l’équipage de l’ATL2 participe aux missions de sécurité maritime et assiste les marins ou les pêcheurs en détresse. «La surveillance des pêches fait aussi l’objet d’une coopération particulière avec les inspecteurs des pêches sénégalais. Leurs eaux sont très poissonneuses et attirent un certain nombre de convoitises», précise le LV Urvoy.

L’exemple d’intervention le plus marquant par un Atlantique 2 détaché à l’étranger reste la contribution à la localisation du vol Rio-Paris d’Air France 447 en 2009.

Les missions de l’ATL2

Sécurité et surveillance maritimes, soutien de la force océanique stratégique, lutte anti-sous-marine (torpilles MU90) et antisurface (AM39 Exocet), préparation opérationnelle avec les bâtiments de surface ou les sous-marins et opérations de secours en mer. Les capacités de cet aéronef ont permis de développer des savoir-faire uniques dans des opérations au-dessus de la terre.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées