«Pour échapper aux contrôles, les bateaux de pêche opèrent en flottille. Quand ils nous aperçoivent, les pêcheurs de ces «tapouilles» larguent leurs filets, se regroupent et filent vers les eaux brésiliennes. Ils reviennent quelques jours plus tard les récupérer », témoigne le major Bernard Lecomte qui commande la vedette Mahury basé à Cayenne. «De plus en plus souvent, les capitaines des tapouilles refusent les contrôles. Les pêcheurs se protègent avec leurs propres filets et nous jettent divers projectiles afin de contrer les équipes de visite chargées des contrôles d’usage». Les eaux au large de la Guyane française, de la frontière du Suriname à celle du Brésil, sont particulièrement riches en ressources halieutiques. Or, en Guyane, les capitaines des bateaux pris en flagrant délit de pêche illégale risquent des peines de prison ferme. Le niveau de violence a augmenté ces derniers mois. Pour contrer les trafics, les gendarmes maritimes embarqués à bord des vedettes de surveillance côtières Mahury et Organabo conduisent ponctuellement des actions coordonnées naturellement avec les patrouilleurs P400 de la Marine nationale qui sont les seuls à opérer en haute mer mais aussi avec les autres armées ou administrations qui contribuent à l’action de l’État en mer: la brigade de gendarmerie départementale, la vedette des Douanes, l’hélicoptère Fennec de l’armée de l’Air. La coopération peut-être internationale avec la marine brésilienne par exemple. À terre, l’orpaillage illégal est devenu un sport national, les gendarmes maritimes présents en Guyane sont également à l’affût pour contrer les nouvelles méthodes des trafiquants, en mer comme sur les fleuves.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées