Soins
« J’ai été médecin embarqué sur les opérations au large de l’Afghanistan et de la Libye. Mais à terre sur le théâtre afghan, il s’agit d’une médecine de guerre et de terrain bien particulière, plus technique. Le tronc commun de notre formation au Service de santé des armées nous y prépare, nous n’avons donc aucune difficulté à nous adapter », Médecin chef Jacques, du centre médical de la Marine à Paris, de retour d’Afghanistan en avril 2013.
Surveillance et intervention
« Si le théâtre afghan comportait un volet maritime (mer d’Arabie, mer d’Oman et golfe d’Aden), ce serait se voiler la face de considérer que cette partie du théâtre d’opérations était exclusivement réservée aux opérations en Afghanistan et qu’elle suffisait à circonscrire toutes les activités de soutien aux besoins logistiques des belligérants. En fait, bien d’autres activités s’y déroulaient et s’y déroulent toujours, contre lesquelles nous luttons. C’est ainsi qu’à l’issue du retrait de nos forces combattantes déployées en Afghanistan, les bâtiments continuent à peupler les eaux de la mer d’Arabie, à surveiller les activités licites comme illicites et à intervenir lorsque le besoin s’en fait sentir ». VAE Xavier Magne, commandant la Force d’action navale.
Pertinence
« L’engagement des « marins du ciel » au sein des opérations menées en Afghanistan dans la dernière décennie reste un modèle du genre pour la force de l’aéronautique navale, tant il symbolise à lui seul la parfaite adaptation de la doctrine d’emploi d’un vecteur d’appui éprouvé, le Super-Étendard modernisé (SEM), et son évolution vers la polyvalence apportée par le Rafale marine (RFM), sous le contrôle précieux du Hawkeye ». CA Hervé de Bonnaventure, commandant la Force de l’aéronautique navale.
Combat
« Douze années déjà que les premiers commandos marine posaient le pied sur le sol afghan, théâtre quasi continu de leurs opérations au sein de la coalition internationale, contre le terrorisme d’abord, puis contre les insurgés. Douze années au fil desquelles près de 850 hommes de la FORFUSCO ont été engagés de jour comme de nuit, à pied, en véhicule léger ou depuis les airs, en fond de vallées ou sur les cimes, dans les zones désertiques ou dans les villages, contre un ennemi aguerri et courageux. Douze années qui ont forgé la FORFUSCO aux côtés de leurs frères d’armes des armées de terre et de l’air au sein du commandement des opérations spéciales et lui ont permis d’accéder au rang des meilleures formations de forces spéciales. Mais 12 années qui ont un prix si lourd, la vie de quatre de nos camarades tombés au combat et dont nous honorons à jamais la mémoire ». CA Olivier Coupry, commandant la force des fusiliers marins et commandos.
Polyvalence et adaptabilité
Dès le début de l’engagement en Afghanistan, les capacités dont dispose la Marine ont démontré leur polyvalence et leur adaptabilité. Que ce soient les frégates ayant sécurisé la mer d’Arabie, le groupe aéronaval (GAN) avec le groupe aérien embarqué (GAé) ou les commandos marine au sol, chaque élément du dispositif a contribué de manière décisive à notre efficacité militaire et à celle de la coalition.
Le dispositif aéronaval se déploie rapidement : en l’espèce, le GAN, emmené par le porte-avions qui peut parcourir jusqu’à 1000 km par jour, s’est mis en place en deux semaines. Positionné en haute mer, ainsi affranchi des contraintes de manœuvre liées à la souveraineté des États, le GAN a pu agir en toute autonomie, en totale interopérabilité avec les pays alliés, mettant à disposition du niveau stratégique la gamme complète des outils de projection de puissance. Fer de lance de celle-ci, le GAé est intervenu loin à l’intérieur des terres, permettant de préparer l’arrivée des troupes au sol et de soutenir leur action. CA Frédéric Jubelin, sous-chef d'état-major opérations, EMM.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées