Henri Laborit : un esprit curieux et novateur

Malgré une tuberculose contractée à 12 ans, il poursuit ses études et obtient son baccalauréat puis passe le concours d’entrée à l'École principale du service de santé de la Marine (Bordeaux) qu’il réussit. Il exerce dans un premier temps dans la Marine puis intègre service de santé des armées en tant que chirurgien des hôpitaux des armées au Val-De-Grâce. C’est à cette période qu’il étudie les phénothiazines en collaboration avec les psychiatres de l'hôpital Sainte-Anne.

Ces contributions à la médecine sont majeures et plus précisément dans les domaines de l’anesthésie et de la psychiatrie. En qualité de chirurgien, ses recherches l’orientent vers l’amélioration de la qualité de l’anesthésie, et l’amènent à mettre au point l’hibernation artificielle (refroidissement du corps humain dans un but thérapeutique) entre 1950 et 1952. Il introduit le premier neuroleptique au monde : la chlorpromazine, médicament antipsychotique qui est utilisé pour le traitement de la schizophrénie et des phases maniaques du trouble bipolaire.

Par la suite, il étudie les mécanismes liés au stress et crée le laboratoire d'eutonologie (réactions de l'organisme à tous types d'agressions) installé dans les locaux de l’hôpital Boucicaut en 1958.

Récipiendaire du Prix Albert Lasker (prix international pour la recherche médicale clinique) et élevé au grade d'Officier de la Légion d'honneur en 1967, Henri Laborit reste une référence dans le domaine de la santé. 

Il aurait eu 105 ans le 21 novembre.