Service de santé des armées
Quatre militaires du Groupe militaire de haute montagne (GMHM) ont rejoint, début mai, la Terre de Baffin dans le grand nord canadien pour tenter d’ouvrir un itinéraire technique dans des conditions polaires. Le médecin en chef Benoît, de l’antenne médicale de Chamonix, les accompagnent pour soutenir l’expédition et tester du matériel.
Le GMHM s’est établi sur la banquise, au-delà du cercle polaire, dans le Gibbs Fjord. Quatre hommes vont tenter, jusqu’au 10 juin, d’ouvrir un itinéraire en escalade sur une tour granitique de près de 800 m de hauteur.
Le médecin de l’antenne médicale de Chamonix soutenant l’expédition est confronté à la double problématique de l’isolement et du froid.
D’une part, l’isolement impose des moyens de communication fiables et une chaine d’évacuation identifiée en amont. D’autre part, compte tenu de délais d’évacuation pouvant être longs, le matériel doit être suffisant pour assurer les soins, durant 24 à 72 heures, d’un blessé de gravité intermédiaire voire élevée.
Dans la zone fréquentée, les températures oscillent en cette saison entre -15°C et +5°C. Ces conditions climatiques posent le problème de la conservation des drogues ainsi que celui de l’adaptation des prises en charge (variation des propriétés plastiques, diminution de dextérité, altération des batteries). Dans ce contexte, le médecin a emporté avec lui des enregistreurs de températures afin d’objectiver les variations thermiques subies par les dispositifs médicaux. Il teste également du matériel, dont un prototype d’ampoulier chauffant mis au point avec la société « Racer ». Enfin en lien avec le CTSA, il dispose du plasma lyophilisé du SSA (Plyo) pour en évaluer la mise en œuvre et la stabilité dans ces conditions d’emploi.
Évaluation du matériel
Prototype d'ampoulier
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