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FAA : Un portrait de l’adjudant Audrey, infirmière engagée au sein des Forces armées aux Antilles

Mise à jour  : 25/05/2021 - Auteur : EMA - Direction : DCSSA

Dévouement, disponibilité, adaptabilité sont les mots d’ordre des infirmiers du Service de santé des armées (SSA) qui concilient chaque jour l’attention du soignant et l’engagement du soldat. Rencontre avec l’adjudant Audrey, infirmière au Centre médical inter armées (CMIA) des Forces armées aux Antilles (FAA).

Quel est votre parcours ?

« Après avoir exercé le métier d’aide-soignante dans le civil pendant quelques années, j’ai souhaité donner une nouvelle dimension à ma carrière professionnelle. C’est ainsi que je me suis engagée dans l’armée de Terre en 2005 où j’ai suivi une formation avec la spécialité auxiliaire sanitaire de quatre mois à Metz. Une fois la qualification obtenue, j’ai été affectée au 1er régiment médical à Metz et je suis partie plusieurs fois en Opérations extérieures (OPEX) comme en Afghanistan et en Côte d’Ivoire sur des durées de quatre à six mois. Lors de ces opérations, mon rôle consistait à assister les équipes médicales afin de venir rapidement en aide aux éventuels blessés et de leur assurer une prise en charge optimale. J’ai aussi eu l’opportunité de partir en Mission de courte durée (MCD) en Guadeloupe.

En 2011, j’ai rejoint l’École nationale des sous-officier d’active (ENSOA) à Saint Maixent pendant quatre mois puis, l’École du personnel paramédical des armées à Toulon. Pendant trois ans et demi, j’ai suivi une formation initiale d’infirmière complétée par une formation militaire afin d’avoir de solides notions sur le sauvetage au combat niveau 3 et le diplôme universitaire de soins infirmiers en situation de catastrophe.

A la sortie de l’école, en 2014, j’ai été affectée, en tant qu’infirmière, au 503e régiment du train à Nîmes. Si ce régiment assure toutes les missions de transport, d’escorte de convois et de ravitaillement logistique en métropole comme en opérations extérieures, l’infirmier, détaché du régiment, part en OPEX. Ainsi, je suis partie en Guyane avec la Légion étrangère dans le cadre de la mission HARPIE, au Liban avec un détachement du 1er régiment de tirailleurs, puis au Gabon et au Congo avec un détachement de parachutistes. J’y suis restée cinq années avant de rejoindre les Forces armées aux Antilles en 2019. ».

Quelles sont vos missions au sein du CMIA des FAA ?

« Dans les Outre-mer, le SSA assure une prise en charge globale des soins à tous les militaires ainsi qu’à leur famille. C’est une dimension humaine supplémentaire que je dois être en mesure d’apporter à chacun. Au quotidien, en collaboration avec le médecin-chef du CMIA et l’équipe auxiliaire sanitaire, je m’occupe du suivi médical des patients, du contrôle des aptitudes médicales des militaires ou encore des visites initiales des jeunes martiniquais qui souhaitent s’engager au sein des armées. Je suis amenée à effectuer l’ensemble des actes techniques prescrits par les médecins comme les soins et les vaccins et je peux également prendre en charge les urgences. Aussi, je participe au soutien des missions des militaires du 33e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) ou de ceux en MCD. Dans le cadre de catastrophes naturelles, l’équipe médicale peut être déployée pour apporter un secours aux populations, et un soutien aux unités déployées. J’ai ainsi fait partie de l’équipe sanitaire qui est venue en aide à la population aux Bahamas à la suite de l’ouragan DORIAN en 2019. Ce qui est très enrichissant, c’est que nous travaillons toujours en équipe ».

Qu’est-ce qui vous motive au quotidien ?

« Tout simplement, j’aime mon métier ! Au-delà du fait que mes missions soient très diversifiées, j’exerce une profession qui a du sens. Pour bien exercer son métier, il est essentiel de connaître le milieu dans lequel vous évoluez et, les formations militaires suivies m’ont permis de mieux l’appréhender ».

Pourquoi avoir fait le choix de vous engager ?

« Pour l’esprit militaire qui correspond bien à ma personnalité. C’est-à-dire un mélange de valeurs, de sacrifice et de traditions. Ce que j’apprécie le plus, ce sont les opérations extérieures, elles donnent du sens à mon engagement. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, à l’issue de mon affection aux Antilles, je souhaiterais retourner en régiment et pouvoir, à nouveau, exercer mon métier d’infirmière sur le terrain, en OPEX ».

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.

  

Sources : EMA


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