DuoDay2020 : le directeur central accueille Hanne, cheffe du bureau sûreté à l’hôpital militaire Percy

Initiée en France par Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, la journée du DuoDay consiste à mettre en duo une personne en situation de handicap et un professionnel volontaire pour favoriser le partage d’expériences, la réinsertion et le changement de perception sur le handicap. Le Service de santé des armées a souhaité participer à cette journée nationale. Découvrez le témoignage d’Hanne.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Ma vocation de soignante est née très tôt. J’ai passé mon diplôme d’infirmière en 2000 en gardant en tête le projet de devenir infirmière militaire. J’ai passé les trois années suivantes à l’institut Curie* dans le service de cancérologie et de soins palliatifs puis je me suis engagée en 2003. J’ai effectué ma première opération extérieure en 2004 à Sarajevo. Cette projection a marqué ma vie à plusieurs niveaux entre la découverte de la vie militaire sur le terrain, et l’expérience de mon rapatriement en France. C’est à ce moment que ma maladie s’est déclarée et que ma vie a basculé.

En 2018, j’ai achevé mon master professionnel de sécurité et prévention de la délinquance par un stage de fin d’études effectué au sein de l’hôpital d’instruction des armées Percy. À la fin de celui-ci, j’ai eu la chance d’obtenir une proposition de poste. C’est donc avec grand plaisir que j’ai pris mes fonctions de cheffe du bureau sûreté et du service intérieur.

Quelles sont vos missions, comment se déroule votre quotidien ?

Ma mission principale est de gérer mon équipe d’agents de sécurité, d’assurer les visites sécurisées des plus hautes autorités civiles militaires. Je pilote également les éléments d’intervention, c’est ce qui rend ce métier encore plus passionnant. Ma position est un peu atypique : je suis une civile, je suis une femme en situation de handicap et j’encadre des militaires. Je pense que ces « critères » ont permis aux hommes que je manage d’appréhender la notion du handicap. Cela a aidé à faire tomber les tabous, la stigmatisation.

Quelles sont vos impressions sur cette journée ? Avez-vous un message à faire passer ?

Je retiens de ce DuoDay, l’accueil chaleureux qui m’a été réservé. Etre en compagnie de généraux et être celle que l’on écoute, c’est un peu une inversion positive des rôles. Le directeur central et le directeur central adjoint ont été bienveillants, ce qui était important pour me mettre en confiance afin d’aborder le sujet de ma maladie. J’ai eu, à mes côtés, deux hommes que j’admire qui ont pris le temps de m’entendre.  Le dernier message que je tiens à faire passer, c’est que le handicap n’est pas synonyme de manque de compétences ou de contraintes. Les personnels en situation de handicap devraient pouvoir accéder à l’emploi sans que la maladie soit un critère de sélection.

DuoDay 1 jour = 1 rencontre pour 1 partage d’expériences

En savoir plus sur le DuoDay : www.duoday.fr

*Centre de référence en cancérologie créé par Marie Curie en 1920 @institut_curie