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COVID-19 : témoignage de l'infirmière Alexandra de la 151e AM

Mise à jour  : 27/05/2020 - Direction : DCSSA

Engagée dans la Marine Nationale en 2004, Alexandra suit une formation d’officier-marinier à l’école de maistrance de Brest. Elle rejoint ensuite l’école du personnel paramédical des armées (EPPA) à Toulon. A l’obtention de son diplôme, elle est affectée à Paris puis à Hyères et rejoint enfin le service de fédération médicale de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne pour une affectation de 4 ans. Après la naissance de sa fille et souhaitant réintégrer les forces, elle rejoint la 151e antenne médicale du 9e Centre médical des armées (CMA) de Toulon. 

Comme tous mes collègues de l’antenne, j’ai été appelée le lundi 13 avril pour l’arrivée des marins du porte-avions Charles de Gaulle sur le PEM de Saint-Mandrier où nous avons travaillé chaque jour auprès des 1 100 militaires confinés sur le site jusqu’au départ des derniers. Au quotidien, le travail consistait à la fois à surveiller tout le personnel du groupe aéronaval (GAN), deux fois par jour, tout en assurant une équipe d’urgence et une équipe d’accueil pour ceux qui souhaitent consulter ou qui présentaient des signes de gravité.

Cette mobilisation nécessite une organisation rigoureuse et adaptable ainsi que du personnel en renfort venu du 7e CMA – Lyon, du 10e CMA – Marseille, du 11e CMA – Toulouse, d’autres antennes du 9e CMA et de l’HIA Sainte-Anne. Le défi est d’articuler tout ce personnel dans des missions inédites tant par le nombre de patients que par cette maladie émergente, tout en protégeant patients et soignants. Le matériel supplémentaire requis (masques, surblouses, solution hydro-alcoolique, thermomètre, saturomètre, matériel de prélèvement…) est acheminé petit à petit en fonction de nos besoins.

Parallèlement l’équipe paramédicale rend compte quotidiennement à la direction de la médecine des forces (DMF) de la présence des soignants et de l’état du stock. Chaque jour, elle gère également la décontamination des locaux et du matériel (tenues blanches, EPI, moyen de décontamination…) et l’évacuation des déchets à risque infectieux ; à titre d’exemple, nous produisions 440 kg de ces produits contre 20 kg en moyenne sur une même période.

Cette période a laissé une impression d’insolite à bien des niveaux mais a aussi mis en exergue l’esprit de cohésion des personnels soignants. Forts de cette expérience, nous serons plus en mesure de nous préparer à la venue d’une nouvelle crise sanitaire.


Sources : 151e AM
Droits : © Ministère des armées