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Ils ont participé au renfort militaire en Guadeloupe, portrait d’un infirmier en soins généraux militaire

Mise à jour  : 30/11/2020 - Direction : DCSSA

Pouvez-vous vous présenter ?

Âgé de 31 ans, je suis l’infirmier en soins généraux de 1er grade (ISG 1G) François René. J’ai débuté ma carrière au sein de la Marine nationale en 2009. En 2014, j’ai poursuivi mon parcours au sein du Service de santé des armées (SSA) en Bretagne. Animé par mon métier, j’ai intégré le service de réanimation de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy en 2017.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience opérationnelle ?

En 2013-2014, j’ai eu l’opportunité de partir en mission au Liban, en « rôle 1 » (poste médical). L’année suivante, grâce à ma formation initiale de marin, j’ai embarqué sur le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre en Lybie. Puis, en 2016, sur la goélette Belle-Poule en tant qu’infirmier isolé pendant quatre mois. J’ai notamment eu l’occasion de participer à une mission Search and Rescue (SAR) autrement dit héliportée.

Que retenez-vous de la mission des renforts militaires du SSA en Guadeloupe ?

Soutenir l’équipe de renfort militaire en Guadeloupe représentait ma première mission hospitalière même si, en Métropole, j’avais déjà contribué à lutter contre la première vague Covid-19 en secteur de crise dans mon établissement d’origine. Tout d’abord, je retiens le travail avec le personnel civil du centre hospitalier universitaire (CHU) de Guadeloupe lors de notre arrivée. Il y a eu une entraide mutuelle remarquable.

Lors de cette mission, je me suis senti utile. Notre présence a été un atout. La population locale nous remerciait quand elle nous voyait en uniforme. C’était une fierté de le porter, notamment, lorsque l’on arrivait au CHU pour entamer notre quart.

Cette mission a donné du sens à mon engagement. Notre mission traditionnelle est le soutien des forces armées. Ici, nous avons contribué à soutenir la population mais dans un contexte opérationnel. Nous avons renforcé la réserve sanitaire. Mes collègues restés en Métropole trouvaient ma mission très motivante.

En terme d’équipe, ce fut très intéressant. Nous venions des huit HIA métropolitains. Nous avons pu nous enrichir des différentes procédures des uns et des autres avec un travail commun entre infirmiers, infirmiers anesthésistes, aides-soignants, auxiliaires sanitaires et médecins.

Si vous deviez retenir une image …

Si je devais retenir une image, ce serait la bradycardie (rythme cardiaque trop bas) extrême d’un patient. En effet, toute l’équipe savait qu’une complication chez un patient était imminente. Nous étions tous sur le pied de guerre. Ainsi, la prise en charge du patient a pu être menée de manière fluide.

Quels étaient vos projets à votre retour de mission ?

Sur le plan personnel, j’avais hâte de retrouver mes proches qui habitent loin de mon lieu de travail et également de me reposer avant d’attaquer la seconde vague Covid-19.

Sur le plan professionnel, j’aspire à travailler dans une antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage. C’est pourquoi je comptais encore prendre de l’expérience en réanimation quelques années.


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