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Ils ont participé au renfort militaire en Guadeloupe, portrait d’un infirmier anesthésiste militaire

Mise à jour  : 27/11/2020 - Direction : DCSSA

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Cécile, infirmière anesthésiste des hôpitaux des armées de 2e grade (IAHA 2G). Âgée de 46 ans, j’ai 25 ans d’ancienneté dans le Service de santé des armées (SSA). Au cours de ma carrière, j’ai eu de nombreuses affectations : hôpital d’instruction des armées (HIA) Percy, Val-de-Grâce au centre d’instruction des infirmiers anesthésistes diplômés d’état (CIIADE), HIA Legouest, HIA Laveran et HIA Sainte-Anne depuis 2013. Issue d’un institut de formation de soins infirmiers (IFSI), j’ai passé le concours d’infirmier anesthésiste au bout de quatre ans de service. J’ai eu l’occasion d’exercer dans divers services comme la suppléance, la réanimation, les urgences et principalement en service d’anesthésie.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience opérationnelle ?

J’ai eu l’opportunité d’être déployée en opération extérieure à de nombreuses reprises : Sarajevo, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Djibouti, Kosovo, Mali et Tchad. En général, je partais sur du « rôle 2 » (antenne chirurgicale déployée sur le terrain pour limiter les séquelles et stabiliser le blessé avant son évacuation) en soutien des unités de l’armée de Terre et notamment des troupes de marine et de la Légion étrangère. De plus, au Tchad, j’ai exercé au sein de l’hôpital militaire tchadien dans le cadre de la coopération. De nos jours, nous assistons à la montée en puissance des antennes. C’est une opportunité pour les infirmiers, qui sont aussi amenés à servir au sein des modules de réanimation pour patients à haute élongation d’évacuation (MORPHEE). 

retenez-vous de la mission des renforts militaires du SSA en Guadeloupe ?

Soutenir l’équipe de renfort militaire en Guadeloupe est ma première mission hospitalière dans un établissement civil. Nous avons été très bien accueillis par les employés du centre hospitalier universitaire (CHU) de Guadeloupe et chaque équipe a dû s’adapter à l’autre.

L’open space au sein de notre service correspondait plus à une salle de réveil qu’à une salle de réanimation. Nous avons pris en charge des patients essentiellement souffrant du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Le roulement selon le modèle « deux jours, deux nuits, deux repos » a été fatigant mais c’était la solution la plus simple. La diversité de personnels santé issus de divers HIA a favorisé la cohésion au sein des équipes. Chacun s’est bien intégré et a trouvé sa place. 

Décrivez-moi votre plus beau souvenir

Mon plus beau souvenir est la rencontre avec les collègues émanant des autres HIA et du SSA.

Quels étaient vos projets à votre retour de mission ?

Sur le plan professionnel, je comptais réintégrer mon poste, faire de l’anesthésie en bloc polyvalent. Mais aussi retrouver l’équipe des tuteurs (infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat-IADE) plus orientés sur l’encadrement de nos stagiaires IADE et de nos jeunes diplômés. Je réalise également des formations au profit des forces au centre d’enseignement et de simulation à la médecine opérationnelle (CESimMO) de Toulon. Les astreintes opérationnelles continuent à ponctuer ma carrière.

Sur le plan personnel, j’avais hâte de retrouver mes proches, particulièrement mes enfants. 

  


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