Le 11 février 2016, deux spécialistes de la santé physique et mentale ont présenté une étude sur les liens entre la santé de la petite entreprise et celle de son dirigeant aux commandants de CMA et bureaux de la DRSSA lors de réunion trimestrielle de Pilotage de la Transformation.
Des points communs existent entre la gestion d’une PME et celui d’un centre médical des armées de par les dimensions et l’organisation de ces 2 structures. C’est sur ce constat que le médecin général Charles Puel, directeur régional du service de santé des armées de Bordeaux, a invité deux membres de l’observatoire de la santé des dirigeants AMAROK. Cette association créée en 2009, fédère une quinzaine de chercheurs qui étudient à la santé physique et mentale des travailleurs non-salariés : dirigeants de PME, commerçants indépendants, professions libérales, artisans.
Le Professeur Olivier Torres, agrégé d'économie et docteur habilité en gestion, a présenté le fruit des différentes études menées sur la santé des dirigeants d’entreprises de 2 à 250 salariés. Les facteurs pathogènes qui influent sur la santé des dirigeants sont résumés en 4 catégories : le stress (on différencie le stress subi : extrêmement pathogène du stress choisi moins délétère), la solitude, l’incertitude quant à l’avenir et la surcharge de travail. Malgré l’importance de ces facteurs, les études statistiques montrent que les managers sont en meilleure santé que la population générale. Cela réside dans l’existence de facteurs protecteurs, que le Pr Torres qualifie de « salutogènes ». Ce sont le sentiment de maitrise de son destin, l’endurance (la capacité de se relever face aux difficultés) et l’optimisme. Des données utiles pour les commandants des CMA de demain dit de « nouvelle génération » qui compteront en moyenne 150 personnes.
Cette première partie s’est poursuivie par la présentation des actions concrètes que mène AMAROK dans le Gard et l’Hérault, puis sous forme de questions libres et d’échanges avec les COMCMA.
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