La base aéronautique navale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic est l’une des quatre bases aéronautiques de la Marine nationale. Située sur la presqu'île de Crozon dans le Finistère (29), elle compte environ 1200 personnes réparties dans :
Du fait de sa position, elle est un maillon essentiel du dispositif de la Marine nationale en Atlantique.
En effet, elle se trouve à proximité immédiate de la base navale de Brest, accueillant des bâtiments militaires de la force d’action navale (FAN), de l’Ile Longue, sanctuaire des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).
Elle est également proche d’un rail de navigation commercial par lequel transite près d’un quart du flux maritime.
Les unités opérationnelles garantissent des alertes permanentes pour des missions de défense et des actions de l’Etat en mer.
Les unités de soutien assurent l’entrainement et la formation des pilotes d’hélicoptères, des personnels navigants tacticiens d’aéronautique (TACAE), chefs cargo hélicoptère, électroniciens embarqués (HELAE) et plongeurs hélicoptère (PLH), sur différents appareils et simulateurs de vol implantés sur le site.
La BAN Lanvéoc-Poulmic accueille aussi l’unité chargée d’assurer la sélection des futurs pilotes de l’aéronautique navale et la formation des futurs pilotes d’hélicoptères embarqués.
Sur le site, de nombreux personnels civils et militaires assurent le soutien « des 940 marins du ciel » dans différents métiers et domaines tels que :
Si l’aventure vous tente, la marine recrute à tous niveaux scolaires et offre diverses possibilités d’engagement. Depuis 2019, la BAN Lanvéoc-Poulmic peut accueillir des jeunes marins issus du recrutement local.
Renseignez-vous au CIRFA/Brest 02 98 22 15 31 - cirfa-marine-brest.secretaire.fct@intradef.gouv.fr - et sur le site https://www.etremarin.fr
1920, le site de Lanvéoc est choisi pour devenir l’un des 37 Centres d’Aviation Maritime destinés à mettre en œuvre les hydravions qui assurent la surveillance et la protection des côtes littorales et des ports français.
1930, les premiers travaux majeurs concernant l’hydrobase sont entrepris. De 1935 à 1938 ils se poursuivent et concernent les infrastructures et la construction de l’aérodrome. Ce dernier est alors équipé d’une piste en ciment, la seule dont dispose la Marine nationale et l’une des premières de ce type en France.
1936, la base reçoit les premiers avions du porte-avions « Béarn », dont les pilotes viennent s’entraîner sur la croix du Béarn, toujours présente. Tandis que les travaux de construction s’achèvent, les effectifs militaires atteignent près de 1 200 hommes.
1937, 1er commandement de la BAN Lanvéoc-Poulmic par le CF Peyronnet.
1938 à 1940, plusieurs escadrilles d’appareils de combat y sont affectées ou stationnées.
1940 à 1944, la base est aux mains des allemands. Ils y développent les installations par la construction de hangars en bois et d’alvéoles de dispersion pour leurs appareils. La base accueillera alors le nombre considérable de 190 avions. Ces appareils ont alors pour mission la défense du port de Brest et la réalisation de raids sur l’Angleterre.
A la fin de la guerre, la base est détruite à 90% par les bombardements alliés et les sabotages allemands.
1944, décision est prise de réarmer la base aéronavale. Parallèlement, l’École Navale, dont les bâtiments de Saint-Pierre près de Brest ont été détruits, vient s’implanter au Poulmic.
1945, la base reprend l’activité aérienne d’instruction au profit de l’École Navale.
1964, le déclin des hydravions, l’inadaptation de l’infrastructure aux avions de combat modernes et l’arrivée de l’hélicoptère vont faire de l’unité la principale plate-forme de la région Atlantique pour la mise en œuvre des appareils à voilure tournante.
La flottille 32F, armée de HSS1, est affectée à Lanvéoc ainsi que l’Escadrille 22S équipée d’Alouette.
1971 voit l’arrivée des Super Frelon.
1975, c’est la 34F, équipée d’Alouette ASM, qui est constituée avant l’arrivée des Lynx en 1979.
1984, la 50S est reconstituée puis fusionne avec la 51S pour créer l’EIP (Ecole d’initiation au pilotage/50S en 1996.
1995, le CESSAN (Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’Aéronautique navale) est transféré de la BAN de Saint-Raphaël à Lanvéoc-Poulmic.
2010, les Super Frelon sont retirés du service actif. Les EC225 sont livrés à la flottille 32F.
2011 voit le retour d’une compagnie de fusiliers marins sur la base et la création de la flottille 33F armée de NH90 Caïman Marine.
2015, le simulateur Caïman Marine est mis en service et la base fête le 70ème anniversaire de son réarmement.
2016 voit la fermeture de la flottille 32F et l’arrivée d‘une embarcation nautique dédiée à l’instruction, le « Jules ».
2018, quatre Dauphins DPN N3 rejoignent l’école de spécialisation des hélicoptères embarqués et remplacent les alouette 3.
2020 voit le retrait du service actif du Lynx et la mise en sommeil de la flottille 34F.
2021, réouverture de la flottille 34F/ESHE et fermeture de l’ESHE/22S dont les missions sont reprises par la 34F.
GÉNÉRALITÉS
« De bien en mieux »
Créée en 1937, la BAN de Lanvéoc-Poulmic est une des quatre bases de l’aéronautique navale. Elle héberge deux flottilles d’hélicoptères embarqués : la 33F (Caïman Marine) et la 34F (Alouette3/Dauphin N3), ainsi que trois écoles et organismes de formation ; l’EIP/50S, l’ESHE intégrée à la 34F et le CESSAN.
Base opérationnelle 24/7, elle est un maillon essentiel du dispositif de la Marine nationale sur la façade Atlantique, tant pour les missions militaires que les opérations d’action de l’État en mer.
La BAN Lanvéoc planifie et organise l’activité aérienne sur l’aérodrome, soutient les unités opérationnelles dans les domaines techniques et logistiques et participe à la formation du personnel de la Marine nationale.
L’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic est un pôle d’expertise des opérations maritimes par hélicoptère. Située sur la presqu’île de Crozon, elle est un maillon essentiel du dispositif de la Marine nationale en Atlantique. Elle maintient une alerte pour participer, selon les directives du commandement organique et opérationnel (ALAVIA-CECLANT), aux missions de défense maritimes du territoire et à l’action de l’État en mer.
La BAN remplit cinq missions :
Ses missions sont assurées grâce aux unités présentes sur la BAN :
Avec le soutien d’unités implantées :
La BAN Lanvéoc c’est :
Escadrille 50S / École d'initiation au pilotage (EIP)
CESSAN Centre d'Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l'Aéronautique Navale
15 marins, personnels civils et militaires, dont 7 plongeurs dédiés à l’instruction.
Un bassin de 1500 m 3 équipé de 5 simulateurs (cabines immergeables et modulables, traînage parachute, arrivée à l’eau sous voile, treuillage et d’environnement (effets sonores et visuels, vent, pluie…) pour former à la survie en mer.
1300 stagiaires par an et autant de visiteurs dans le cadre du rayonnement de la Marine et de la force de l’aéronautique navale.
Historique
1920 : le site de Lanvéoc est choisi pour devenir l’un des trente-sept centres d’Aviation Maritime destinés à mettre en œuvre des hydravions pour assurer la surveillance et la protection des côtes littorales et des ports français.
1930 : les premiers travaux sont entrepris sur le site actuel de l’Ecole navale. De 1935 à 1938, ils s’étendent sur le site de l’actuel base et ainsi débute la construction de l’aérodrome une piste en ciment, la seule dont dispose la Marine nationale et l’une des premières de ce type en France !
1936 : la base reçoit les premiers avions du porte-avions « Béarn ». Les pilotes s’entraînent sur la « Croix du Béarn », toujours présente aujourd’hui sur les aires aéronautiques et classée monument historique. A la fin de cette année, la base compte 1200 hommes.
1938-1940 : plusieurs escadrilles d’appareils de combat y sont affectées.
1940-1944 : la base passe aux mains des allemands qui développent les installations en construisant des hangars en bois et des alvéoles de dispersion pour leurs appareils. Jusqu’à 190 avions stationneront sur le site depuis lequel ils assurent la défense du port de Brest et réalisent les raids aériens sur l’Angleterre.
1944 : A la libération, la base est détruite à 90% (bombardements alliés sabotages allemands) mais la France décide de redonner vie à cette la base aéronavale : uniquement autour de la piste d’atterrissage alors que l’École navale, dont les bâtiments de Saint-Pierre près de Brest ont été détruits, vient s’implanter le long du front de mer.
Mars 1945 : la base reprend l’activité aérienne au profit de l’École Navale. Le déclin des hydravions, l’inadaptation des infrastructures aux avions de combat modernes et l’arrivée de l’hélicoptère permettent à Lanvéoc de se transformer en la principale plate-forme de la région atlantique pour la mise en œuvre des appareils à voilure tournante.
1964 : la flottille 32F, sur HSS1 et l’escadrille 22S équipée d’Alouette opèrent à Lanvéoc.
1971 : la flottille 32F reçoit ses premiers Super-Frelon.
1979 : la flottille 34F, créée depuis 1974 et équipée d’Alouette ASM, reçoit ses premiers Lynx.
1984 : l’escadrille 50S est reconstituée pour fusionner avec la 51S pour devenir l’EIP (Ecole d’initiation au pilotage) /50S en 1996.
1995 : le CESSAN (Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’Aéronautique navale) est transféré de la BAN de Saint-Raphaël à la BAN de Lanvéoc-Poulmic.
2010 : les Super Frelon sont retirés du service actif. Deux EC225 sont livrés à la flottille 32F pour poursuivre la mission de secours en mer en attendant la prise d’alerte par le Caïman marine encore en expérimentation.
2011 : la flottille 33F renaît à Lanvéoc, armée des premiers NH90 Caïman marine. La prise d’alerte s’effectue dès décembre 2011 alors que l’ensemble des outils pédagogiques ne sont pas encore créés (arrivée du simulateur en 2015).
2016 : la flottille 32F est mise en sommeil alors que la flottille 33F est capable d’assurer la permanence des missions de service public. La BAN acquière un bâtiment de soutien « Jules » afin d’optimiser l’entrainement de son personnel navigant aux missions de treuillage et de soutien à la plongée. Ce bateau est armé par un équipage de l’Ecole navale.
2018 : le retrait de l’Alouette III-316 (2019) nécessite le transfert d’une partie de la formation des élèves pilotes sur un nouvel hélicoptère. Quatre Dauphins N3 rejoignent l’ESHE/22S.
2020 devrait voir le retrait du service actif du Lynx et la mise en sommeil de la flottille 34F. Pas pour longtemps puisque cette dernière devrait reprendre les armes de la vénérable 22S dès 2021. La transformation de la composante se poursuivra encore dans les prochaines années pour atteindre le format final dans le début des années 2030 mélangeant Caïman Marine, Guépard (nom récemment donnés aux futurs HIL=hélicoptères interarmées légers) et de drones.
Missions
Missions de service public et d’intervention (assistance aux usagers de la mer) au profit du préfet maritime ;
Missions de soutien à la dissuasion ;
Missions de soutien technique et logistique aux opérations effectués par les aéronefs des flottilles 33F et 34F et escadrille ESHE/22S affectés sur la base ou embarqués sur les bâtiments ; en métropole comme en outre-mer.
Missions de formation et entraînement du personnel de l'Aéronautique navale ;
Missions de sélection des pilotes de l’aéronautique navale ;
Quelques chiffres en 2018
1200 personnes sur le site dont : (150 navigants et 700 techniciens)
6 types d’aéronefs
200 hectares de zone protégée
Près de 20000 mouvements d’aéronefs sur la plate-forme
41 personnes évacuées pour 75 assistées (573 missions de SECMAR/425 personnes secourues depuis la réouverture de la flottille 33F en 2011)
1300 stagiaires formés à la survie en mer
50 stagiaires formés à l’appontage de nuit
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées