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La gendarmerie maritime

Mise à jour  : 02/02/2022 - Direction : SIRPA Marine

Formation spécialisée de la gendarmerie nationale et composante organique et opérationnelle de la marine nationale, la gendarmerie maritime accomplit ses missions afin de sauvegarder les intérêts maritimes de la France. Elle est placée pour emploi auprès du chef d'état-major de la Marine.

Présente dans les installations militaires de la marine, pour y assurer ses missions historiques de protection et de sécurité, la gendarmerie maritime s’adapte pour répondre aux nouveaux risques identifiés comme les accidents maritimes de grande ampleur (Costa Concordia). Elle est engagée dans la sécurisation des flux maritimes auprès des grands ports maritimes que ce soit pour les transports de marchandises, d’hydrocarbure, ou de passagers. Elle traque également les cybers délinquants du monde maritime.

Composante essentielle du dispositif garantissant la souveraineté de la France dans le deuxième plus grand espace maritime du monde (11 millions de kilomètres carrés en métropole et en outre-mer), son emploi procède de la mise en œuvre de la politique de sécurité intérieure et de la politique de défense en lien avec le milieu maritime. Directement au contact des acteurs du monde maritime, elle exécute des missions de police administrative, judiciaire et militaire. Elle est présente sur l’ensemble du littoral métropolitain et d’outre-mer ainsi que dans les emprises et points sensibles de la Marine nationale et les grands ports civils.

 

La gendarmerie maritime compte 1 157 militaires d’active, dont près de 300 personnels embarqués, qui sont renforcés par 380 réservistes opérationnels.

ORGANISATION – MOYENS

Ces militaires sont affectés

- dans les unités à terre au nombre de 36, comme les Brigades de Bases Navales (Cherbourg, Brest et Toulon), les Pelotons de Sûreté Maritime et Portuaire (Dunkerque,  Le Havre, St Nazaire, Marseille,…) les Brigades de Surveillance du Littoral (Boulogne/mer, La Rochelle, Port la Nouvelle, …)

- dans les unités navigantes au nombre de 30 :

  • 24 vedettes côtières de surveillance maritime dont 5 outre mer
  • 6 patrouilleurs côtiers de gendarmerie dont 2 outre mer

Ses unités sont réparties au sein des 7 compagnies, composant les 3 groupements (un par façade).

L’ensemble est commandé par un état major central basé en région parisienne. La gendarmerie maritime dispose en outre d’une section de recherches ainsi que d’un centre national d’instruction (CNIGM) à Toulon.

    •    1 état-major central

    •    3 groupements (un par façade maritime) qui incluent 7 compagnies, 4 patrouilleurs côtiers de gendarmerie (PCG) et 60 unités élémentaires telles que les BAN (Brigade de Base Aéronautique Navale), BSL (Brigade de Surveillance du Littoral), BR (Brigade de Recherches), PSMP (Peloton de Sûreté Maritime et Portuaire), 24 VCSM (vedettes côtières de surveillance maritime)

    •    11 unités outre-mer constituées essentiellement par des unités navigantes : 2 PCG et 5 VCSM

    •    1 section de recherches à Houilles (78) disposant d’un détachement par façade

    •    1 centre national d’instruction à Toulon (83).

PERSONNELS 

Les 1 157 personnels de la gendarmerie maritime possèdent une double compétence : « GENDARME PAR VOCATION, MARIN PAR PASSION »

Ils se répartissent en 60 officiers, 950 sous-officiers, 147 GAV.
Formation spécialisée, la gendarmerie maritime se distingue par les différentes technicités de ses militaires : chefs de quart, mécaniciens, électriciens, plongeurs, motocyclistes, maîtres de chien, pilotes d’embarcation, officiers de police judiciaire.

MISSIONS 

Seule force disposant de pouvoir de police générale, la GMAR exerce ses différentes compétences au service de la population. Elle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la marine nationale.

Défense Sécurité

    •    La GMAR est chargée de la police administrative et judiciaire dans les lieux et établissements relevant du commandement de la marine, ainsi que les lieux où la sûreté et la sécurité sont confiées à la marine ; elle concourt ainsi à la protection du personnel, du matériel et des installations de la marine ; elle a en charge les opérations de police liées aux accidents et incidents nautiques survenus sur les bâtiments ou sous-marins de la marine, les vedettes et moyens nautiques des forces armées, y compris de la gendarmerie nationale, des directions, délégations ou services du ministère de la défense.
  

Sauvegarde maritime / Défense Maritime du Territoire

Elle exerce, jusqu’à 200 nautiques des côtes, ses missions de police générale sous l’autorité des préfets maritimes ou des délégués du gouvernement outre mer et ses missions de police judiciaire sous l’autorité des procureurs de la République.
En mer et sur le littoral, elle participe quotidiennement au dispositif de surveillance et de sauvegarde des approches maritimes mise en œuvre de façon permanente par la marine nationale.
En coordination avec les CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage), ses patrouilleurs, vedettes et brigades de surveillance du littoral participent aux opérations de secours en mer et assurent les investigations concernant les naufrages.
Au contact direct des professionnels de la mer mais aussi des plaisanciers, les gendarmes maritimes aident, conseillent et participent à la surveillance des différents espaces protégés qui représentent 20 % de l’espace maritime français ; ils contribuent à la protection de l’environnement notamment par les investigations qu’ils peuvent mener dans les enquêtes de flagrant délit de pollution maritime, constatées par les surveillances aériennes de la marine nationale ou de la douane.
Dans le cadre européen de la préservation de la ressource halieutique, la gendarmerie maritime procède chaque année à plus de 5 000 contrôles de police des pêches dont environ 40 % en mer. La police des pêches inclut également un volet « délinquance financière » ; cette action se prolonge outre mer avec la lutte contre la pêche illégale, non déclarée, non réglementée (INN).

Sûreté Maritime et Portuaire

La gendarmerie maritime est un acteur majeur de la sûreté maritime et portuaire, spécialement dans les grands ports d’intérêt vital (Le Havre, Marseille, Saint Nazaire…), ainsi qu’à la protection des navires à passagers.
Des unités spécifiques (PSMP) assurent la sûreté des approches maritimes et des plans d’eau intérieurs des principaux ports français tant civils que militaires ; les PSMP offrent une capacité de réaction (24h/24h) et d’investigation au profit des préfets (maritime et terrestre), des magistrats (lutte contre les trafics illicites par voie maritime) et des autorités militaires (défense maritime, recherche du renseignement) ; cette capacité est formée et équipée pour répondre à une menace de forte intensité.

Police Judiciaire (PJ)

En raison de ses compétences générales de police en mer, la gendarmerie maritime dispose aussi d’unités spécialisées en police judiciaire.
Les contrôles en mer et à terre amènent la gendarmerie maritime à constater de nombreuses infractions, à en interpeller les auteurs et à les déférer devant les magistrats.
Pour les enquêtes sur des faits graves, complexes, sériels ou sensibles, elle dispose d'une section de recherches répartie en trois détachements.
Les compétences de ses personnels, la subsidiarité entre les unités élémentaires et de PJ et la complémentarité de ses moyens, permettent à la gendarmerie maritime de lutter contre toute forme de criminalité (trafics entrant et sortant, piraterie, criminalité organisée, cybercriminalité,…).

Plaquette 2020 GMAR (format pdf, 3.39 MB).


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées