Les forces sous-marines et la force océanique stratégique

LES SOUS-MARINS NUCLEAIRES LANCEURS D’ENGINS (SNLE)

Mission : Tapis dans l’océan, indétectables, les 4 SNLE patrouillent successivement pour assurer la permanence à la mer de la dissuasion nucléaire. Ils sont regroupés au sein de la Force Océanique Stratégique (FOST). Un SNLE est en permanence à la mer depuis novembre 1972.

Les bâtiments : Le Triomphant, Le Téméraire, Le Vigilant et Le Terrible.

Vue d’avenir : Lancement du programme du SNLE 3G.

Port d’attache : Base opérationnelle de l’Ile Longue sur la presqu’île de Crozon. L’escadrille (ESNLE) est quant à elle située à Brest.

Caractéristiques :

• Longueur : 138 m
• Largeur : 12,5 m
• Poids : 14 200 tonnes en plongée
• Propulsion : un réacteur nucléaire ; un groupe turbo-réducteur 30,5 MW
• Vitesse : supérieure à 20 nœuds en plongée
• Immersion : 300 m
• Équipage : 2 équipages de 111 marins
• Autonomie : 70 jours
• Armement : 16 missiles stratégiques M-51 ; 4 tubes lance-torpilles de 533 mm pour torpilles F 17 ; missiles SM-39 EXOCET antinavire à changement de milieu

LES SOUS-MARINS NUCLEAIRES D’ATTAQUE (SNA) type Rubis

Missions : Les SNA sont basés à Toulon. Ils tiennent un rôle essentiel par les missions qui leur sont dévolues. Aptes aux déploiements lointains, ils prennent souvent l’apparence de redoutables chasseurs. Ils assurent :

• la lutte anti sous-marine en patrouille ou en protection d’un groupe de surface, d’une force navale à la mer (exemple : opération Trident ou Héraclès)
• la lutte anti navale
• le renseignement (prises de vues optiques et infrarouge, interception électronique…) ;
• la participation à des actions de forces spéciales avec le débarquement de commandos et de nageurs de combat
• le minage en eaux hostiles.

Les SNA naviguent en moyenne 200 jours par an. Deux équipages "Rouge" et "Bleu" (en alternance)  sont nécessaires pour armer chaque sous-marin.

Les bâtiments : Rubis (1983), Casabianca (1987), Emeraude (1988), Améthyste (1992) et Perle (1993).

Caractéristiques :

• Longueur : 73,6 m
• Largeur : 7,6 m
• Poids : 2 670 tonnes en plongée
• Propulsion : un réacteur nucléaire
• Vitesse : supérieure à 20 nœuds en plongée
• Immersion : 300 m
• Équipage : 2 équipages de 68 marins
• Autonomie : 70 jours
• Armement : 4 tubes lance-torpilles  de 533 mm pour torpilles F 17 (torpilles filoguidées) et missiles antinavire (type SM 39 EXOCET)

LES SOUS-MARINS NUCLEAIRES D’ATTAQUE (SNA) type Suffren

Missions : Outre les missions actuellement remplies par les SNA de type Rubis, les SNA de type Suffren auront notamment la capacité de frapper dans la profondeur grâce à la mise en œuvre du missile de croisière naval. Ils auront également des moyens accrus de mise en œuvre de forces spéciales.

Les futurs bâtiments : Suffren, Duguay-Trouin, Tourville, De Grasse, Rubis et Casabianca 

Port d’attache : Les six sous-marins seront basés à Toulon, assurant la suite de SNA de type Rubis.

Caractéristiques :

• Longueur : 99,50 m
• Largeur : 8,8 m
• Poids : 5 300 tonnes en plongée
• Propulsion : un réacteur nucléaire
• Vitesse : 25 nœuds en plongée
• Immersion : 300 m
• Équipage : 2 équipages de 60 marins
• Autonomie : 70 jours
• Armement : 4 tubes lance-torpilles  de 533 mm pour torpilles F 21 et missiles antinavire (type SM-39 EXOCET ) ; missiles de croisière naval (MDCN)

HISTORIQUE

La force océanique stratégique en quelques dates :

• Juin 1965 : le gouvernement français décide de la création d’une base militaire pour les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins sur la presqu’île de Crozon, dans la rade de Brest.
• 1970 : Fin des travaux, la base de l’Ile Longue peut accueillir Le Redoutable, premier SNLE français.
• Décembre 1971 : admission au service actif du Redoutable.
• Janvier 1972 : première patrouille du SNLE Le Redoutable (missiles M1 à bord).
• Novembre 1972 : entrée en service
• 1977 : 3 SNLE opérationnels (Redoutable M2 – Foudroyant M2 – Indomptable M20).
• Avril 1985 : admission au service actif du SNLE L’Inflexible, la France dispose de 6 SNLE.
• 1985 : entrée en service du missile M4.
• 1997 : entrée en service du missile M45.
• Mai 1997 : admission au service actif du SNLE de nouvelle génération Le Triomphant.
• Fin des années 90 : passage de 6 SNLE à 4 SNLE.
• 2000 : transfert de la FOST de Houilles à Brest.
• 2010 : admission au service actif du Terrible et du missile M51.
• 2015 : entrée en service du missile M51.2 (nouvelles Têtes Nucléaires Océaniques, TNO)

ESPACE DE TRADITION DES FORCES SOUS-MARINES ET DE LA FORCE OCEANIQUE STRATEGIQUE 

Situé au bâtiment D de l’ESNLE dans la base navale de Brest, l’espace de tradition présente plus de 150 ans d’histoire des forces sous-marines françaises. Il invite à la découverte de sous-marins emblématiques (le Gymnote, le Redoutable ou le SNA Suffren) de 1863 à aujourd’hui à travers plus d’une cinquantaine d’objets exposés : maquettes, pilote automatique Tuschka, horloge marine, fanions ou objets de la vie à bord… 

Des films historiques enrichissent la visite du public.

Décidé en 2017, l’espace de tradition a été inauguré le 27 novembre 2019, par le VAE Morio de l’Isle (ALFOST) en présence du commissaire général de la Batut, délégué au patrimoine de la Marine nationale. 

L’espace de tradition accueille le personnel de la base navale de Brest du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00.

Il peut être ponctuellement ouvert à d’autres publics.

Renseignements auprès de l’officier chargé du patrimoine. 

EV1 Annabelle Rossary

Tel : 02 98 22 63 73

annabelle.rossary@intradef.gouv.fr

alfost.off-tradition.fct@intradef.gouv.fr.

IMPLANTATIONS

La FOST c’est :

• 4 Centres de Transmissions Marine (CTM). Ils sont répartis sur l’hexagone à Rosnay (36), Sainte Assise (77), France Sud (11), Kerlouan (29). Leur mission est de relayer les ordres gouvernementaux et les messages du commandant de la FOST vers les sous-marins nucléaires français en opération ;
• 1 centre d’interprétation et de reconnaissance acoustique (CIRA ). Ce centre est la maison mère des «oreilles d’or», des marins à l’ouïe exceptionnelle pour écouter et reconnaître les bruits de l’océan ;
• 2 escadrilles, une à Brest, une à Toulon ;
• 1 base opérationnelle à l’Ile Longue sur la presqu’île de Crozon ;
• 2 écoles de navigation sous-marine (Brest et Toulon) ;
• 1 état-major et 1 centre opérationnel basés à Brest.

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