Retour sur la vie de Florence Nightingale, infirmière britannique et pionnière des soins infirmiers modernes. Devenue une véritable légende de son vivant, son héritage perdure. De par son courage, de son implication dans un domaine autrefois réservé aux hommes, elle a ouvert la voie et l’accès à cette profession à de nombreuses femmes.
Née en Italie à Florence en 1820 de parents issus de la haute société britannique, Florence Nightingale reçut une éducation soignée. Lors d’une épidémie de grippe sévère qui touche les alentours de la propriété de ses parents, elle passe plusieurs semaines à soigner les malades. C’est de cet événement que naît sa vocation. En 1845, alors âgée de 25 ans, elle fait part à ses parents de son intention de devenir infirmière. Ce métier étant réservé à une classe dite « inférieure » de la population, il est jugé ingrat par ceux-ci qui ne céderont à sa demande qu’en 1852.
Elle débute ses premiers stages en milieu hospitalier en 1853 et s’avère douée. Avec l’arrivée de la guerre de Crimée (1853-1856), elle demande à être envoyée au front afin de venir en aide aux soldats. Il s’agit d’une période décisive dans sa vie et dans sa carrière. Elle remarque en effet qu’au-delà du manque de matériel, la cause première de décès des combattants n’est pas liée aux blessures, mais bien aux conditions sanitaires médiocres existantes.
Ces constats lui permettent de rédiger une étude statistique complète et accessible à tous sur ce sujet. Elle a ainsi la possibilité de créer la Nightingale Fund (Fonds Nightingale) dédiée à la formation des infirmières en 1855. Le succès de ses travaux lui apporte une grande notoriété qu’elle mettra au service de sa patrie notamment en participant activement à la création de la Commission royale pour la santé dans l’Armée (à la demande de la Reine Victoria). En tant que femme, elle ne peut prétendre à en faire partie mais rédige un rapport de plus de mille pages qui aboutit à une révision majeure des soins aux soldats, à la création d’une école de médecins militaires ainsi qu’à la mise en place d’un système d’archives médicales de l’armée.
Le « Fonds Nightingale » lui permet d’ouvrir la Nightingale Training School (toujours existante) en 1960. La même année, elle publie "Notes on Nursing", un texte d’introduction aux soins infirmiers. Décorée de la Royal Red Cross par la Reine Victoria en 1883, première femme à être décorée de l’Ordre du mérite en 1907, sa carrière sera jalonnée de nombreux titres honorifiques et décorations. Ses écrits feront le tour du monde et serviront de références à de nombreuses infirmières militaires et civiles.
Elle décède le 13 août 1910 dans sa maison de Londres. Florence Nightingale laisse derrière elle l’héritage d’une implication marquante et majeure dans le domaine des sciences infirmières et médicales. Son dévouement a fortement contribué à élever la fonction d'infirmière au niveau d'une profession respectable pour les femmes.
------------------------------------
*Le saviez-vous ?
C’est pendant la Guerre de Crimée que Florence hérita du surnom de « La Dame à la Lampe ». En effet, munie d’une lampe à pétrole, elle avait l’habitude, la nuit, de faire sa ronde auprès des soldats blessés et alités.
Source : http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/nightingale_flo.html
Droits : ©DCSSA