COVID-19 : évolution du fonctionnement du service de restauration de l’HIA Bégin

Une mobilisation exemplaire de tous les acteurs de la restauration
Pour répondre aux enjeux de la crise, le service de restauration a, dès le mois de mars, élaboré un plan de continuité d’activité (PCA) visant à maintenir une activité minimum en tenant compte des contraintes sanitaires et de l’absentéisme, lié aux problèmes de garde des enfants ou aux évictions pour raison de santé.

Malgré l’absence de onze agents, le service de restauration a su rester pleinement engagé. Toutes les équipes, qu’elles relèvent de l’hôpital, de la société prestataire de service ou du Groupement de Soutien de Base de Défense (GSBdD) se sont mobilisées pour répondre de façon optimale aux besoins des soignants en première ligne, et assurer un service de qualité.

Une réorganisation réfléchie pour une préparation et une distribution optimale des repas
A l’heure où les soignants sont extrêmement sollicités, le service de restauration a souhaité leur permettre de se restaurer dans les meilleures conditions possibles.

Le service au self a été maintenu pour les repas du midi. Des dispositions visant à renforcer les mesures barrières ont été prises pour garantir les mesures d’hygiène :  agencement réfléchi des tables et des chaises pour limiter la proximité, suppression du tri sélectif pour éviter l’attroupement autour du dérochage, mise à disposition de plusieurs points de friction hydro alcoolique, marquage au sol pour inciter à la distanciation sociale, distribution individualisée des couverts et des condiments…

La collation du soir a quant à elle été remplacée, depuis le 16 mars, par la distribution dans les services d’une formule complète – avec entrée, plat, fromage et dessert – avec un minimum de choix. Cette proposition visait à permettre à chacun de bénéficier d’un repas varié et équilibré. L’activité du service de la restauration sur cette prestation a été facilitée par la mise en place de deux opérations complémentaires. En partenariat avec un groupement d’acteurs engagés, une mutuelle offre, deux soirs par semaine, de délicieux plats mijotés par des chefs de renom. Les autres repas, sont fournis, dans le cadre de l’opération Résilience, par le centre de production alimentaire (CPA) de Satory.

Les normes déjà très strictes en matière d’hygiène alimentaire hospitalière, ont été renforcées pour la préparation et la distribution des repas des patients.

Dès le début de la crise, les besoins des services de réanimation dont la capacité a été triplée ont été anticipés. Très impliquées dans la surveillance de la nutrition entérale pour laquelle les règles d’administration sont exigeantes, les diététiciennes multiplient leurs interventions auprès des équipes de réanimation.

Une mission spécifique de gestion des dons de denrées alimentaires
Depuis le début de la crise, des entreprises d’agroalimentaire, des chocolatiers, des restaurateurs et des particuliers apportent un soutien sans précédent au personnel hospitalier. Ces nombreux dons sont réceptionnés, répertoriés et contrôlés par le service de restauration. Ils sont ensuite répartis de façon équitable entre tous les services, médicaux, chirurgicaux ou logistiques de l’hôpital. Cette charge incombe prioritairement au chef de service qui prend plaisir à endosser le rôle de « Père Noël ». 

Un chef de service organisé et fier de l’engagement exceptionnel de ses équipes
Entre les soucis de livraison de produits, les réunions de crise et la distribution collaborative des commandes réalisées par les soignants sur une plateforme en ligne, le chef du service de la restauration ne compte pas ses heures.

Son investissement personnel est à la mesure de l’engagement exceptionnel dont font preuve ses équipes pour accomplir leurs missions d’intérêt général.

Son investissement témoigne également de sa fierté. La crise a, selon lui, permis de mettre en exergue la capacité de réaction du service de santé en général et de l’hôpital d’instruction des armées Bégin en particulier.

« Une capacité d’adaptation et un sens du service exceptionnels, que l’on retrouve chez tous les personnels qu’ils soient agents de service ou managers ».

Si la crise a permis de confirmer le professionnalisme des femmes et des hommes qui se sont engagés dans la lutte contre le Covid-19, elle a également souligné la solidarité qui s’est mise en place entre les différents services de l’hôpital, et la générosité de toutes les personnes qui se sont spontanément proposées d’aider l’hôpital.

« La crise n’est pas finie, mais il nous faut déjà tirer parti de cette expérience pour adapter nos pratiques et aller de l’avant ».