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L’environnement, c’est sa passion

Mise à jour  : 02/04/2012 - Auteur : Carine Bobbera - Direction : DICoD

Les trois cent cinquante chargés d’environnement ont un rôle de plus en plus incontournable au sein des entités militaires. Ils s’occupent de prévenir les pollutions, favoriser les initiatives pour la protection de l'environnement, instaurer les bonnes pratiques, préserver la biodiversité, etc. Nadine Amelot-Lepeytre occupe cette fonction sur la base aérienne de Cazaux en Gironde. Une fonction qui la passionne.

« J’ai un outil de travail merveilleux : 5 700 ha de terrains dont 2 200 ha de domaine lacustre possédant une faune et une flore très rares ! », s’exclame Nadine Amelot-Lepeytre. Cette femme à l’enthousiasme débordant est la chargée d’environnement de la base aérienne 120 de Cazaux (33) et du groupe de soutien de la base de défense (GSBdD).

« Ma carrière dans le domaine de la prévention a débuté en 1994. Quatre ans plus tard, j’occupais le poste de chef du bureau prévention. En 2008, j’ai pris le poste de chargée d’environnement. Par choix. Ce thème de l’environnement m’intéressait tout particulièrement », explique Nadine Amelot-Lepeytre. « Je suis chargée d’appliquer la réglementation en matière environnementale. Je suis là aussi pour conseiller le commandant de base et pour trouver des solutions. L’objectif est de concilier nos activités professionnelles quotidiennes avec ces problématiques environnementales. »

Prévoir les catastrophes

Grâce à son précédent travail de chargée de prévention, Nadine Amelot-Lepeytre a développé une capacité d’anticipation des risques. La création du dossier environnement du site lui a permit de déterminer les particularités environnementales de la base. « Pour être efficace, il est nécessaire de connaitre précisément les caractéristiques du site, souligne-t-elle, de cette manière je peux mieux appréhender la vulnérabilité du terrain et prévoir les mesures de prévention efficaces. » L’élément vulnérable à Cazeaux est l’eau, en surface ou souterraine.

Il faut donc prévenir tout risque de pollution de cette richesse par des hydrocarbures. Nadine Amelot-Lepeytre a ainsi initié le projet d’un barrage flottant. Financé par le fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), ce matériel doit stopper une pollution susceptible de rejoindre le lac. La chargée d’environnement explique : « J’ai organisé dernièrement des exercices de pollution pour sensibiliser les agents et vérifier s’ils adoptent les bons réflexes. » Ces exercices ont montré toute leur pertinence lors d’une pollution réelle. « Au début de l’année, nous avons eu un séparateur d’hydrocarbure qui a débordé. Immédiatement le personnel de la base m’a prévenue, et a mis en place des moyens pour isoler, contenir et nettoyer ce début de pollution. Ils ont tous été très réactifs. »

Entretenir la biodiversité

L’autre aspect de son métier qui passionne Nadine Amelot-Lepeytre concerne la biodiversité. « J’ai proposé plusieurs conventions pour développer des partenariats entre le conservatoire régional des espaces naturels (CREN), l’office national des forêts ( ONF), des associations locales et le responsable du site militaire, afin de construire des inventaires de la faune et de la flore présents sur notre site. La finalité est d’établir des plans de gestion afin de préserver cette richesse écologique. » Ces zones humides, classées Natura 2000, possèdent une grande richesse écologique. « Nous avons recensé près de 132 espèces végétales et 74 espèces animales protégées. 50 espèces d’oiseaux remarquables sont présents sur le site, ainsi que 13 espèces de libellules et le papillon fadet des laîches qui est en voie de disparition », relève Nadine Amelot-Lepeytre.

Rencontrer des passionnés

Amenée à participer à de nombreuses réunions avec des organismes extérieurs, elle traite les problématiques environnementales du territoire dans lequel le site militaire est implanté. « J’y représente la plupart du temps le commandant de base. Ce qui est intéressant c’est les échanges que je peux avoir avec les intervenants civils qui s’occupent des questions environnementales. Ce sont des gens passionnés et passionnants. »

Nadine Amelot-Lepeytre devrait partir à la retraite dans deux ans. « Ce poste aura été le plus enrichissant de ma carrière J’ai découvert un domaine passionnant, qui a des implications dans notre vie quotidienne. Chacun se doit participer à sa manière à la préservation de l’environnement. » Une fonction qu’elle mènera jusqu’au bout avec passion.

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Sources : Ministère des Armées